On
nous demande de diffuser l’information suivante C’est bien volontiers que nous
le faisons Cette censure est inadmissible Elle doit être combattue.
Contre la
censure du Maire d’Argenteuil
Appel à
dons pour un recours en justice
Chers amis,
Vous avez peut- être appris par
la presse, ou par des réseaux associatifs, qu’en mai dernier M. Georges
Mothron, Maire d’Argenteuil, a fait déprogrammer du cinéma municipal deux films
présentés par deux associations indépendantes :
- La sociologue et l’ourson
d’Etienne Chaillou et Mathias Théry, présenté par « l’Association pour
la Défense du Cinéma Indépendant des Films d'Auteurs et des salles d'Art
et d'Essai » (ADCI), un film qui retrace, sous une forme originale, un
an de débat national sur le mariage pour tous. Après avoir été sélectionné
pour de prestigieux festivals, le film est sorti en salle le 6 avril 2016.
. 3000 nuits, de Mai Masri,
raconte l’histoire d’une jeune Palestinienne incarcérée dans une prison
israélienne hautement sécurisée, où elle donne naissance à un garçon. Ce
film, présenté par l’association « Argenteuil Solidarité Palestine »
(ASP) a ouvert à Paris la deuxième édition du Festival Ciné-Palestine,
présidé par Ken Loach qui s’est alors exprimé sur cette même censure et a
apporté son soutien à nos actions.
Pour l’Observatoire de la liberté
de création, créé par la LDH (1) « La déprogrammation de ces
deux films relève de toute évidence d’un acte de censure ».
Cet acte de censure est
uniquement motivé par un positionnement politique du Maire sur chacun des
thèmes abordés dans ces films et « les risques de désordres à l’ordre public »,
un prétexte. Il est une grave atteinte aux libertés d’expression, de création et
de pensée. Il bafoue la démocratie.
.Après des volte faces du Maire
d’Argenteuil, l’ADCI, l’ASP et la SDI ont décidé de se pourvoir en justice via
une procédure de Requête de Référé afin d’obtenir l’annulation de cette
décision et la reprogrammation des deux films. Un avocat a été mandaté à cet
effet pour les représenter.
Sachez qu’Argenteuil Solidarité
Palestine ne reçoit aucune subvention et que l’Association pour la Défense du
Cinéma Indépendant, qui propose chaque mois la projection d'un film aux
habitants de la ville en présence des cinéastes, ne recevra cette année que 500
euros de la Commune, après des coupes de moitié sur ces deux dernières années.
Chacun de ces films a été
programmé par l’une de nos associations qui toutes deux œuvrent sur la commune
depuis de nombreuses années, mais dont l’activité repose uniquement sur le
bénévolat.
C’est pourquoi, malgré leurs très
faibles moyens financiers, mais leur fort désir de défendre la liberté
d’expression, de création et de pensée, afin de financer ce recours en
justice, c’est ensemble que nos deux associations font appel aux dons de tous
ceux qui refusent de courber la tête face à l’intolérable censure.
Pour nous soutenir à l’occasion
de cette action en justice qui ne rentre pas dans le cadre de nos activités,
vous pouvez adresser vos dons par chèque à ADCI - Espace Mandela - 82
Boulevard du Gal Leclerc - 95100 ARGENTEUIL, libellés à l’ordre de : "Association
pour la Défense du Cinéma Indépendant"
(1) Créé par
la LDH, l’Observatoire de la Liberté de création est composé de
personnes et d’organismes qui ont en commun le désir de lutter contre la
censure des œuvres et de leur diffusion. Parmi eux : la société des
réalisateurs de films (SRF), ADDOC groupe de cinéastes documentaristes,
L’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (ACID), la Société des
gens de lettres (SGDL), la fédération des professionnels de l’art contemporain
(CIPAC).
Dans une lettre au Maire
d’Argenteuil l’Observatoire de la Liberté de création souligne :
« La déprogrammation de ces
deux films relève de toute évidence d’un acte de censure. Votre décision est
une violation caractérisée de la liberté de création et de diffusion des
œuvres, ainsi que de la liberté de réunion et d’association des
habitants. Nous vous demandons de revenir immédiatement sur ces
déprogrammations, et de mettre en place les conditions d’un débat autour de ces
œuvres. C’est ainsi que, dans une démocratie, se gère la coexistence des points
de vue. »
* L’ADCI : Créée il y a 17
ans en opposition à un projet de multiplexe et à la fermeture du cinéma
municipal, l’Association programme des films d’auteurs dans les salles
d’Argenteuil, en présence des cinéastes.
* L’ASP : Association dont
les objectifs sont « développer l’amitié, la solidarité avec le peuple
palestinien, faire connaître son histoire et sa culture. »..
* Le SDI : Syndicat des
Distributeurs Indépendants, dont deux de ses membres sont les distributeurs
des films censurés.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire