jeudi 30 juin 2016

Argenteuil : censure, pourvoi en justice en cours. Information et appel aux dons


On nous demande de diffuser l’information suivante C’est bien volontiers que nous le faisons Cette censure est inadmissible Elle doit être combattue.

 
Contre la censure du Maire d’Argenteuil

Appel à dons pour un recours en justice

 Chers amis,

Vous avez peut- être appris par la presse, ou par des réseaux associatifs, qu’en mai dernier M. Georges Mothron, Maire d’Argenteuil, a fait déprogrammer du cinéma municipal deux films présentés par deux associations indépendantes :

 
  • La sociologue et l’ourson d’Etienne Chaillou et Mathias Théry, présenté par « l’Association pour la Défense du Cinéma Indépendant des Films d'Auteurs et des salles d'Art et d'Essai » (ADCI), un film qui retrace, sous une forme originale, un an de débat national sur le mariage pour tous. Après avoir été sélectionné pour de prestigieux festivals, le film est sorti en salle le 6 avril 2016.

     . 3000 nuits, de Mai Masri, raconte l’histoire d’une jeune Palestinienne incarcérée dans une prison israélienne hautement sécurisée, où elle donne naissance à un garçon. Ce film, présenté par l’association « Argenteuil Solidarité Palestine » (ASP) a ouvert à Paris la deuxième édition du Festival Ciné-Palestine, présidé par Ken Loach qui s’est alors exprimé sur cette même censure et a apporté son soutien à nos actions.

 
Pour l’Observatoire de la liberté de création, créé par la LDH (1) « La déprogrammation de ces deux films relève de toute évidence d’un acte de censure ».

 Cet acte de censure est uniquement motivé par un positionnement politique du Maire sur chacun des thèmes abordés dans ces films et « les risques de désordres à l’ordre public », un prétexte. Il est une grave atteinte aux libertés d’expression, de création et de pensée. Il bafoue la démocratie.

.Après des volte faces du Maire d’Argenteuil, l’ADCI, l’ASP et la SDI ont décidé de se pourvoir en justice via une procédure de Requête de Référé afin d’obtenir l’annulation de cette décision et la reprogrammation des deux films. Un avocat a été mandaté à cet effet pour les représenter.

 Sachez qu’Argenteuil Solidarité Palestine ne reçoit aucune subvention et que l’Association pour la Défense du Cinéma Indépendant, qui propose chaque mois la projection d'un film aux habitants de la ville en présence des cinéastes, ne recevra cette année que 500 euros de la Commune, après des coupes de moitié sur ces deux dernières années.

Chacun de ces films a été programmé par l’une de nos associations qui toutes deux œuvrent sur la commune depuis de nombreuses années, mais dont l’activité repose uniquement sur le bénévolat.

C’est pourquoi, malgré leurs très faibles moyens financiers, mais leur fort désir de défendre la liberté d’expression, de création et de pensée, afin de financer ce recours en justice, c’est ensemble que nos deux associations font appel aux dons de tous ceux qui refusent de courber la tête face à l’intolérable censure.

 Pour nous soutenir à l’occasion de cette action en justice qui ne rentre pas dans le cadre de nos activités, vous pouvez adresser vos dons par chèque à ADCI - Espace Mandela - 82 Boulevard du Gal Leclerc - 95100 ARGENTEUIL, libellés à l’ordre de : "Association pour la Défense du Cinéma Indépendant"

 (1) Créé par la LDH, l’Observatoire de la Liberté de création est composé de personnes et d’organismes qui ont en commun le désir de lutter contre la censure des œuvres et de leur diffusion.  Parmi eux : la société des réalisateurs de films (SRF), ADDOC groupe de cinéastes documentaristes, L’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (ACID), la Société des gens de lettres (SGDL), la fédération des professionnels de l’art contemporain (CIPAC).

Dans une lettre au Maire d’Argenteuil l’Observatoire de la Liberté de création souligne :

« La déprogrammation de ces deux films relève de toute évidence d’un acte de censure. Votre décision est une violation caractérisée de la liberté de création et de diffusion des œuvres, ainsi que de la liberté de réunion  et d’association des habitants. Nous vous demandons de revenir immédiatement sur ces déprogrammations, et de mettre en place les conditions d’un débat autour de ces œuvres. C’est ainsi que, dans une démocratie, se gère la coexistence des points de vue. »

 

* L’ADCI : Créée il y a 17 ans en opposition à un projet de multiplexe et à la fermeture du cinéma municipal, l’Association programme des films d’auteurs dans les salles d’Argenteuil, en présence des cinéastes.

 

* L’ASP : Association dont les objectifs sont « développer l’amitié, la solidarité avec le peuple palestinien, faire connaître son histoire et sa culture. »..

 

* Le SDI : Syndicat des Distributeurs Indépendants, dont deux de ses membres sont les distributeurs des films censurés.

 

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