Elle joint l’acte à la parole. Mais quel joint !
.
Durant sa campagne électorale, la
nouvelle présidente du Conseil régional d’Ile de France avait eu une idée
fumeuse : pour lutter contre l’addiction au cannabis d’un certain nombre
de lycéens, elle s’engageait à faire effectuer des « tests salivaires »
dans les lycées. Elue, elle vient d’en faire voter le principe. Comme on
aimerait qu’elle réalise ses engagements de programme sur un terrain qui tient
autrement à cœur des habitants de la Région : les transports en commun,
où, là, les solutions existent. Car dans cette question de l’addiction et de
ces « tests », c’est une autre affaire.
Pour
que ces tests aient lieu, il faudra que les conseils d’administration des
lycées les autorisent. Et l’on peut parier qu’ils ne seront pas nombreux à le
faire. Là où ils auront lieu, les résultats seront communiqués soit aux élèves
majeurs soit à aux parents, les proviseurs des lycées participants ne recevant
que des statistiques par classe.
Dans
tous les cas, si tant est que cette décision ait une suite, belle pagaille en
perspectives dans les lycées en question, parmi les élèves, dans les familles.
Une belle usine à gaz, pardon, à effluves.
Oui,
la montée de la consommation de cannabis parmi la jeunesse n’est pas une bonne
chose. Mais ce n’est pas en inventant un thermomètre à la Ubu que l’on
inversera la situation.
Mais
il y a toutes les chances que cela reste sur le papier. Respect de l’engagement
pourra dire dame Pécresse, mission accomplie. Quant au reste…
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