samedi 21 mai 2016

Loi Travail: le refus du monde du travail. faire que le rapport de force change de camp



La loi toujours combattue

Le gouvernement a tout fait pour essayer d'enterrer les protestations contre la loi pro-patronale El Khomri en proclamant sur tous les tons que cette loi permettait de réduire le chômage, en faisant donner sa police contre les manifestations, et même en coupant court avec le 49-3 à une discussion, pourtant bien inoffensive, au Parlement.
         Mais ce gouvernement n'a pas réussi à faire taire la fraction de la classe ouvrière décidée à s'y opposer. Hier jeudi, 19 mai, les manifestants étaient plus nombreux que deux jours plus tôt. Et ils reprendront la rue le 26 mai.
         Jusqu'à présent ce n'est qu'une minorité des travailleurs et de la jeunesse, la plus active et la plus combative, qui s'est mobilisée dans les grèves et dans les manifestations. Mais elle peut entraîner l'ensemble du monde du travail, mettre un coup d'arrêt à l'offensive patronale et faire en sorte que le rapport de force change de camp.

Un écho de Limoges

Toujours là contre la loi Travail !

Jeudi 19 mai, c'est une manifestation sensiblement plus importante que celle du 17 qui s'est ébranlé depuis le Carrefour Tourny pour aller jusqu'au carrefour du Clos Moreau où la circulation en direction du boulevard, du centre-ville, de la zone industrielle sud ainsi que le départ des bus de la TCL a été bloquée.
         Dans la manifestation on pouvait voir des banderoles, des pancartes, des drapeaux, des gilets fluo au nom des différentes entreprises privées de la ville : Legrand, Valéo, Schneider électric, Madrange..., des drapeaux du CHU, de l'Hôpital Esquirol, de l'EDF et une bonne délégation de cheminots en grève.
         Se voir plus nombreux qu'il y a deux jours, venus d'entreprises aussi variées, a contribué à remonter un moral un peu en baisse, et d'autant plus avec l'annonce des actions des chauffeurs routiers et des travailleurs des raffineries. La nécessité de ne pas céder et de continuer jusqu'au retrait était dans toutes les discussions.
         Des militants du BTP expliquaient que bien que la grève soit très minoritaire dans leurs entreprises, le ras-le-bol et la colère sont très profonds chez tous leurs collègues et qu'ils ne désespèrent pas que "ça parte vraiment" à un moment ou à un autre !

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