Un beau succès qui en appelle d’autres
Les manifestations d’hier marquent une étape dans la mobilisation pour le retrait du projet de loi mijoté entre le gouvernement et le patronat au profit de celui-ci.
Les
confédérations syndicales appelantes déclarent 1,2 millions de manifestants à l’échelle
du pays quand les chiffres de la police en déclarent un peu moins de 400 000.
Quel que soit le nombre exact de manifestants, il traduit un succès pour la
mobilisation d’hier. Et ce succès va bien au-delà du nombre de jeunes et de
travailleurs dans la rue. Il se mesure à l’ambiance dans les manifestations.
A
Paris, nous avons subi une pluie incessante. Et il a fallu au retour prendre un
bon bain chaud et changer des vêtements ruisselants. Mais malgré la pluie, l’ambiance
était bien là dans les cortèges. Les slogans étaient repris. Des banderoles de
travailleurs du privé se mêlaient à d’autres du public. Les autocollants au nom
de Lutte ouvrière (celui en particulier
mettant en rapport le retour à Germinal et la nécessité de la grève générale)
étaient largement acceptés et portés… Quant à l’ambiance dans les cars au
retour, malgré les vêtements gorgés d’ eau, elle était à l’unisson :
bonne, très bonne, excellente !
La
journée d’hier a été une nouvelle étape. Son succès aide à préparer la suite
nécessaire.
Nous,
militants convaincus que la victoire est à notre portée, nous devons en
discuter autour de nous. Des travailleurs sont encore loin d’être conscients
des énormes dangers que représente pour eux cette loi. Il faut leur expliquer,
les convaincre, les entraîner. Des travailleurs qui étaient en grève hésitent à
se retrouver dans la rue. Il faut les convaincre d’y venir, préparer avec eux
les banderoles. C’est dans la rue en particulier que nous prenons conscience de
notre force collective !
Si
les discussions individuelles sont nécessaires, elles ne sont pas suffisantes. Il
faut que nous nous retrouvions ensemble, dans des réunions de travailleurs,
dans des assemblées générales, lors d’heures d’information syndicales. Pour ces
dernières, au titre d’avril qui commence, il faut les poser rapidement.
Depuis
des années, le monde du travail a reçu de multiples coups qui se mesurent au
recul des conditions de travail et de vie de chacun d’entre nous.
Quand
s’offre la perspective d’inverser cette réalité, à nous la saisir.
Nous
allons la saisir, et que vive notre mouvement pour le retrait pur et simple de
la loi El Khomri !
PS. Deux dates sont déjà sur les rails :
mardi 5 avril et samedi 9. Entre le 31 mars et un nouvel appel à la grève,
massive cette fois de tous, deux nouvelles dates de « tours de chauffe » ?
A suivre.
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