On construit, et après nous le déluge !
Dans la qualité de l’activité scolaire, maternelle et
élémentaire, le nombre d’élèves par classe et de classes par écoles est
particulièrement pour une bonne part. Le grand nombre d’élèves par classe et de
classes par école dans un certain nombre de groupes scolaires d’Argenteuil est
au cœur des difficultés rencontrées par eux, qui font que, régulièrement, elles
sont au bord de l’explosion, avec des conséquences dommageables surtout pour
les jeunes générations mais aussi pour les agents et enseignants de ces écoles,
et pour les parents qui doivent gérer bien des problèmes et qui s’inquiètent
pour l’avenir de leurs enfants.
A
Argenteuil, la situation est particulièrement tendue au Val-Notre-Dame, et dans
le centre de la Ville.
Cette
situation s’explique par le manque de corrélation entre l’essor démographique
des jeunes dans tel ou tel quartier et les capacités scolaires. Les prévisions
de nombres d’élèves pour les années qui viennent ne posent pas vraiment de
problèmes. Les outils statistiques existent. Dans certains quartiers, dans le
bâti ancien, on assiste à un renouvellement des générations. Les familles plus
jeunes qui s’installent auront des enfants à scolariser. Quant aux
constructions neuves, elles sont essentiellement destinées à des familles
jeunes, elles-aussi donc avec des enfants à scolariser également.
Les
municipalités délivrent des autorisations de construction. Leurs motivations,
diverses et opaques, sont souvent très loin de la seule nécessité sociale de
devoir loger tous les habitants de cette terre.
Dans
les quartiers d’Argenteuil où l’école est déjà en difficulté, des projets
immobiliers, pratiquement achevés, en cours, ou décidés, vont encore compliquer
davantage la situation. C’est le cas, de ceux de la rue Laugier, et de ceux du
boulevard Jean Allemane dans le centre, d’un projet qui démarre vraiment rue Maurice
Berthoud, à 100 mètres de l’école la plus en difficulté sur la Ville, l’école
maternelle A. Thomas !
Dans
une société organisée rationnellement, l’urbanisation et la construction des
équipements publics nécessaires à la population devraient aller totalement de
pair et marcher de concert.
L’urbanisation,
c’est-à-dire en particulier la construction des logements nécessaires n’est pas
une affaire « locale » puisqu’il s’agit de répondre au besoin de
logements de tous, au-delà des limites communales. Dans la mesure où le
lotissement de tel ou tel espace serait décidé, ce serait à la société toute
entière de faire face aux dépenses, et non aux communes, dont les unes peuvent
engager les dépenses nécessaires, et les autres pas.
Bien
sûr, tout cela est à des années-lumière de ce qui se fait aujourd’hui dans la
société, où les intérêts privés font la loi, dans le domaine de l’immobilier
comme dans bien d’autres. A Argenteuil comme ailleurs. Et c’est très
dommageable.
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