Même fortuite, une petite rencontre tout de même
Au Moyen-Age, les pèlerinages
avaient au moins le mérite de faire voir du pays, et d’élargir l’horizon et la
conscience de ceux qui étaient nés quelque part mais qui découvraient de visu
d’autres lieux et d’autres espaces. Celui qui a lieu actuellement à Argenteuil
dans notre beau siècle où l’obscurantisme devrait avoir disparu depuis
longtemps, a au moins, à la marge, le mérite de renouveler le phénomène ancien
du pèlerin-découvreur. Découvreur cette fois de… la banlieue, et d’une banlieue
dénigrée.
De
notre observatoire habituel du Carrefour « Babou », lors des
présences publiques de Lutte ouvrière, nous avons pu observer le phénomène.
Pour
l’essentiel, ils ne sont pas de notre monde. Ils portent le leur à travers
leurs manières et leurs vêtements. Et cela fait tout drôle de voir une portée
de scouts d’Europe d’obédience d’extrême-droite déambuler en culotte courte à
côté de la boucherie hallal « La viande à gogo » (ces enfants et ces
adolescents de cette bande de scouts ne sont pas forcément pour quelque chose
dans cet engagement).
Mais,
c’est vrai, la rue Paul Vaillant Couturier et le carrefour Babou prennent une
allure particulière.
Et
ces pèlerins de quelques heures donnent vraiment l’impression de venir, bien
endimanchés, pour la première fois dans cette ville de banlieue, et d’être
étonnés voire contents de leur balade.
Nous
répétons largement ce que nous pensons de l’objet de leur balade. Mais de leur
contentement, et de leur découverte d’un autre monde qu’ils auront côtoyé pour
quelques instants, mais au moins pour quelques instants, sur ce plan, qui s’en
plaindra !
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