Situation des villes et des quartiers populaires : leur
responsabilité
Le ministre dit de la Ville, des
Sports et de la Jeunesse, a donné son avis
sur ce que ces gens-là appellent la « radicalisation »
d’une fraction très minoritaire de la jeunesse mais qui la conduit, autour d’un
projet politique sans issue, vers des actes terroristes, sanglants et inhumains
que l’on connaît. A l’image d’autres politiciens de droite, ce monsieur « de
gauche » a affirmé qu'il y aurait, en France, "une centaine de
quartiers (qui) présentent des similitudes avec Molenbeek".
Il
a déclaré : "Dans ces quartiers, on a diminué les moyens de la
police, les moyens de l'éducation nationale" ajoutant qu’il y aurait dans
ces quartiers "une concentration énorme de pauvreté et de chômage, un
système ultra-communautariste, un système mafieux avec une économie
souterraine, un système où les services publics ont quasiment disparu, où les
élus ont baissé les bras". D'où la comparaison avec Molenbeek, cette ville populaire de la banlieue bruxelloise. (voir ci-dessous).
Cela
nous rappelle une intervention dans les médias, il y a quelques temps, du maire
d’Argenteuil, à propos du manque de renseignements sur les agissements de ces
terroristes, affirmant, à propos de la diminution des effectifs des
« renseignements généraux » que l’utilisation les moyens de recherche
ou de communication modernes ne remplaceraient jamais les moyens humains au
niveau de l’efficacité.
Si
nous mettons en rapport ces deux points de vue, l’un d’un responsable
gouvernemental, le second du responsable communal, c’est qu’ils sont bien
révélateurs d’une communauté de pensée mais surtout d’une manque de communauté
d’action sur le terrain du « ne faisons surtout pas ce que nous savons
nécessaire ».
La
situation de quartiers où la pauvreté, la marginalisation, les trafics, l’obscurantisme,
le machisme, se sont développés n’est certes pas la seule raison du
développement d’un courant politique, celui de l’islamisme radical en l’occurrence,
menant au terrorisme, mais il en est un des facteurs.
Mais
ces messieurs qui en font le constat, à leurs divers niveaux de responsabilité,
en sont les co-responsables.
Où
est la politique du gouvernement pour lutter contre la pauvreté et pour lutter
contre l’échec scolaire et le chômage des jeunes ? Pour lutter contre le
désengagement territorial des services publics de proximité utiles à la
population ? La Poste, les services de santé, mais aussi la Caf, la
sécurité sociale, mais avant tout l’Ecole ? Où en est-on de la création ne
serait-ce que des 80 000 postes supplémentaires d’enseignants promis par
Hollande ?
Quant
à l’échelon local, de multiples articles plus anciens de ce blog témoignent des
attaques récurrentes contre l’école maternelle, la vie dans les quartiers, le
soutien aux familles, sans parler de la culture, opérées par la municipalité actuelle.
Bien
évidemment, si ce n’est pas le seul aspect de la question, tout cela en est un
incontestable élément.
C’est
l’orientation de toute la société qu’il faut totalement changer, et cela à
toutes les échelles.
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