mardi 29 mars 2016

Villes et quartiers populaires : on ne peut pas servir deux maîtres : le profit et l'avenir de la société



Situation des villes et des quartiers populaires : leur responsabilité

Le ministre dit de la Ville, des Sports et de la Jeunesse, a donné son avis  sur ce que ces gens-là appellent  la « radicalisation » d’une fraction très minoritaire de la jeunesse mais qui la conduit, autour d’un projet politique sans issue, vers des actes terroristes, sanglants et inhumains que l’on connaît. A l’image d’autres politiciens de droite, ce monsieur « de gauche » a affirmé qu'il y aurait, en France, "une centaine de quartiers (qui) présentent des similitudes avec Molenbeek".
         Il a déclaré : "Dans ces quartiers, on a diminué les moyens de la police, les moyens de l'éducation nationale" ajoutant qu’il y aurait dans ces quartiers "une concentration énorme de pauvreté et de chômage, un système ultra-communautariste, un système mafieux avec une économie souterraine, un système où les services publics ont quasiment disparu, où les élus ont baissé les bras". D'où la comparaison avec Molenbeek, cette ville populaire de la banlieue bruxelloise. (voir ci-dessous).
        Cela nous rappelle une intervention dans les médias, il y a quelques temps, du maire d’Argenteuil, à propos du manque de renseignements sur les agissements de ces terroristes, affirmant, à propos de la diminution des effectifs des « renseignements généraux » que l’utilisation les moyens de recherche ou de communication modernes ne remplaceraient jamais les moyens humains au niveau de l’efficacité.
         Si nous mettons en rapport ces deux points de vue, l’un d’un responsable gouvernemental, le second du responsable communal, c’est qu’ils sont bien révélateurs d’une communauté de pensée mais surtout d’une manque de communauté d’action sur le terrain du « ne faisons surtout pas ce que nous savons nécessaire ».
        La situation de quartiers où la pauvreté, la marginalisation, les trafics, l’obscurantisme, le machisme, se sont développés n’est certes pas la seule raison du développement d’un courant politique, celui de l’islamisme radical en l’occurrence, menant au terrorisme, mais il en est un des facteurs.
        Mais ces messieurs qui en font le constat, à leurs divers niveaux de responsabilité, en sont les co-responsables.
          Où est la politique du gouvernement pour lutter contre la pauvreté et pour lutter contre l’échec scolaire et le chômage des jeunes ? Pour lutter contre le désengagement territorial des services publics de proximité utiles à la population ? La Poste, les services de santé, mais aussi la Caf, la sécurité sociale, mais avant tout l’Ecole ? Où en est-on de la création ne serait-ce que des 80 000 postes supplémentaires d’enseignants promis par Hollande ?
         Quant à l’échelon local, de multiples articles plus anciens de ce blog témoignent des attaques récurrentes contre l’école maternelle, la vie dans les quartiers, le soutien aux familles, sans parler de la culture, opérées par la municipalité actuelle.
         Bien évidemment, si ce n’est pas le seul aspect de la question, tout cela en est un incontestable élément.
         C’est l’orientation de toute la société qu’il faut totalement changer, et cela à toutes les échelles.

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