Contre
une attaque sans précédent, la lutte doit continuer
Il a fallu des centaines de
milliers de manifestants dans la rue le 9 mars pour que le gouvernement baisse
un peu le ton, mais les attaques sans précédent prévues dans la loi El Khomri
restent pour l’essentiel à l’ordre du jour.
La
mobilisation des étudiants et des lycéens n’a pas faibli, car ils sont
complètement concernés par un projet qui aggraverait le chômage et dégraderait
le rapport de force entre le patronat, les salariés et les futurs salariés. Et
ils en sont conscients. La mobilisation des salariés, elle aussi, se manifeste
depuis plusieurs semaines, ponctuée dans de nombreuses villes par des
rassemblements qui ne donnent sans doute pas toute la mesure de l’inquiétude
suscitée par l’acharnement du patronat et de Valls et Hollande, ses alliés.
Le 31 mars est une étape
importante, nécessaire, pour que, une fois encore, des centaines de milliers de
manifestants, de grévistes, de travailleurs fassent entendre leur indignation.
Quoi ? Presque six millions de chômeurs, et il faudrait encore « assouplir les
licenciements » ? Les salaires sont au rabais, et il faudrait encore donner
toute latitude aux patrons, petits et grands, pour augmenter les horaires à
leur bon vouloir, brader les heures supplémentaires ? Le travail précaire se
répand partout, et il faudrait faire éclater le peu de sécurité dont les
salariés, les apprentis, les stagiaires bénéficient, et vider totalement le CDI
de son sens ?
Le
31 mars doit être un moment fort de la mobilisation contre la loi El Khomri.
Mais elle ne devra pas s’arrêter là. Seule la crainte d’une amplification de la
mobilisation, d’une colère des salariés et de la jeunesse, s’exprimant de plus
en plus largement, pourra forcer Valls, son gouvernement et les patrons
eux-mêmes à remballer leur projet. C’est cela qu’il faudra leur faire craindre,
le 31 mars et après.
Viviane LAFONT (Lutte
ouvrière à paraître)
Aujourd’hui jeudi 31 mars
Manifestation à Paris
Place d’Italie à 13h30
Lutte ouvrière appelle à participer aux manifestations. A Paris, le
cortège de Lutte ouvrière se retrouvera à partir de 12h30, à l’angle de la rue
Jenner et du boulevard de l’Hôpital, entre les métros Campo Formio et
St-Marcel. La manifestation partira à 13h30 de la place d’Italie vers la place
de la Nation
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