mardi 15 mars 2016

Argenteuil : les pauvres dans le collimateur, tout comme l'activité sociale et associative. En revanche, Don Camillo bénéficie lui d'un régime d'extrême faveur...



S’en prendre aux familles…

Nous avons déjà évoqué la situation de l’ « Espace famille » qui depuis des années fait un gros travail en direction des familles populaires du quartier du « Val-Sud », et comment cette activité a été évacuée de son « espace »-local qu’elle occupait depuis des années. Mais aujourd’hui, c’est tout l’espace de cette ancienne école des années 1950 qui se trouve bousculé. Alors que la clôture extérieure n’a toujours pas été réparée suite à la chute d’un arbre, les utilisateurs habituels ont découvert à brûle-pourpoint qu’une jolie clôture avait été installée délimitant dorénavant deux parties dans la cour, sans qu’ils en aient été informés, et sans qu’on leur dise l’objectif de l’affaire.
         En tout cas, cette « réorganisation » brutale de l’espace pose de nombreux problèmes aux usagers de cet espace de la rue d’Ascq, aux agents municipaux, mais aussi au réseau associatif qui l’utilise.


… et aux enfants et aux bébés !

Dans le cadre de ses campagnes politiciennes, la municipalité vient d’en engager une nouvelle, démagogique contre les plus pauvres, sur le thème : « certains vivent sur le dos des autres ». Il s’agit en l’occurrence des impayés d’un certain nombre de services municipaux bénéficiant au final à des enfants et à des bébés. Cela donne dans les colonnes du Parisien qui a dû se renseigner et qui ne citent pas ces chiffres au hasard : « Quelque 4,7 millions d’euros. C’est la dette abyssale accumulée par environ 400 familles d’Argenteuil envers la municipalité. Des impayés de factures de cantines scolaires, de centre de loisirs et de crèche. » Sur la base de ces impayés, la municipalité prive dorénavant de ces services… des centaines et des centaines d’enfants et de bambins !
         Comme les capitalistes, les gouvernants à leur service, la municipalité d’Argenteuil a l’habitude de jongler avec les chiffres, d’en sortir de son chapeau sans avancer de preuves à l’appui. C’est pour cela que nous revendiquons le contrôle des comptes publics par la population et les travailleurs eux-mêmes !
         Car par une rapide division, le chiffre de 4,7 millions d’euros divisé par 400, cela donne une dette moyenne de 11 750 euros par foyer ! Ces chiffres avancés ne sont pas totalement exagérés ?
         Ceux qui mentent sur les chiffres, mentent incontestablement sur le reste.
         Et tout cela aux dépens d’enfants et de bambins qui n’ont rien demandé.


Le retour de Don Camillo

On se demande si à un moment ou à un autre un ou des Argenteuillais ne vont pas pousser une grosse colère de voir une municipalité « laïque » et dont l’activité est tout de même encadrée par la loi de 1905 se faire les propagandistes de l’Eglise catholique, apostolique et romaine.
         Mais en attendant, sous couvert en partie de défense du « patrimoine », la municipalité s’active pour que l’ampleur du public aux messes et autres processions dans l'affaire du linge qui l'occupe soit à la hauteur de ses espérances. Et elle est inquiète. Si les 150 000 visiteurs n’étaient pas au rendez-vous !
         En conséquence, elle tente de rameuter les ouailles ! Ainsi ne voilà-t-il pas que tous les employés municipaux disposant d’une adresse internet communale ont reçu le dépliant que nous évoquions hier, donnant le programme des messes avec la liste des vedettes ecclésiastiques, rien que du beau linge !
         Craint-elle un fiasco pas très catholique ?
         Dans la robe de Don Camillo, le maire d’Argenteuil a déjà commencé et continue son chemin de croix.

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