S’en prendre aux familles…
Nous avons déjà évoqué la
situation de l’ « Espace famille » qui depuis des années fait un
gros travail en direction des familles populaires du quartier du « Val-Sud »,
et comment cette activité a été évacuée de son « espace »-local qu’elle
occupait depuis des années. Mais aujourd’hui, c’est tout l’espace de cette
ancienne école des années 1950 qui se trouve bousculé. Alors que la clôture extérieure n’a
toujours pas été réparée suite à la chute d’un arbre, les utilisateurs
habituels ont découvert à brûle-pourpoint qu’une jolie clôture avait été
installée délimitant dorénavant deux parties dans la cour, sans qu’ils en aient
été informés, et sans qu’on leur dise l’objectif de l’affaire.
En
tout cas, cette « réorganisation » brutale de l’espace pose de
nombreux problèmes aux usagers de cet espace de la rue d’Ascq, aux agents
municipaux, mais aussi au réseau associatif qui l’utilise.
… et aux enfants et aux bébés !
Dans le cadre de ses campagnes
politiciennes, la municipalité vient d’en engager une nouvelle, démagogique
contre les plus pauvres, sur le thème : « certains vivent sur le dos
des autres ». Il s’agit en l’occurrence des impayés d’un certain nombre de
services municipaux bénéficiant au final à des enfants et à des bébés. Cela
donne dans les colonnes du Parisien qui a dû se renseigner et qui ne citent pas
ces chiffres au hasard : « Quelque
4,7 millions d’euros. C’est la dette abyssale accumulée par environ 400
familles d’Argenteuil envers la municipalité. Des impayés de factures de
cantines scolaires, de centre de loisirs et de crèche. » Sur la base
de ces impayés, la municipalité prive dorénavant de ces services… des centaines
et des centaines d’enfants et de bambins !
Comme
les capitalistes, les gouvernants à leur service, la municipalité d’Argenteuil
a l’habitude de jongler avec les chiffres, d’en sortir de son chapeau sans
avancer de preuves à l’appui. C’est pour cela que nous revendiquons le contrôle
des comptes publics par la population et les travailleurs eux-mêmes !
Car
par une rapide division, le chiffre de 4,7 millions d’euros divisé par 400, cela donne une
dette moyenne de 11 750 euros par foyer ! Ces chiffres avancés ne
sont pas totalement exagérés ?
Ceux
qui mentent sur les chiffres, mentent incontestablement sur le reste.
Et
tout cela aux dépens d’enfants et de bambins qui n’ont rien demandé.
Le retour de Don Camillo
On se demande si à un moment ou à
un autre un ou des Argenteuillais ne vont pas pousser une grosse colère de voir
une municipalité « laïque » et dont l’activité est tout de même
encadrée par la loi de 1905 se faire les propagandistes de l’Eglise catholique, apostolique
et romaine.
Mais
en attendant, sous couvert en partie de défense du « patrimoine », la
municipalité s’active pour que l’ampleur du public aux messes et autres
processions dans l'affaire du linge qui l'occupe soit à la hauteur de ses espérances. Et elle est inquiète. Si les
150 000 visiteurs n’étaient pas au rendez-vous !
En
conséquence, elle tente de rameuter les ouailles ! Ainsi ne voilà-t-il pas
que tous les employés municipaux disposant d’une adresse internet communale ont
reçu le dépliant que nous évoquions hier, donnant le programme des messes avec
la liste des vedettes ecclésiastiques, rien que du beau linge !
Craint-elle
un fiasco pas très catholique ?
Dans
la robe de Don Camillo, le maire d’Argenteuil a déjà commencé et continue son chemin de croix.
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