Culture : à Argenteuil, pour la municipalité , un mot qui n'est pas le bienvenu

« La tragédie est le meilleur morceau de la bête » (spectacle de la saison 2015-2016)

Tous les abonnés à la saison culturelle 2015-2016 des spectacles relevant jusqu’au 31 décembre dernier de la responsabilité de l’Agglomération Argenteuil-Bezons viennent de recevoir une lettre du maire d’Argenteuil au sujet de la suite de la programmation de cette saison. Le maire d’Argenteuil a à nouveau la responsabilité de la « compétence culturelle » depuis le 1^er janvier dernier suite à la dissolution de l’Agglomération qu’il a, il faut le rappeler, initiée dès son élection en mars 2014.

         Dans le 1^er paragraphe de ce courrier, il reproche implicitement à son prédécesseur d’avoir programmé cette saison culturelle alors qu’il savait qu’elle ne serait plus de sa responsabilité à compter du début 2016.

         Cet argument est tout de même fort de café. Il aurait fallu qu’il n’y ait pas de saison culturelle ? Ou de saison culturelle réduite à un trimestre ? A ce titre, cet argument aurait peut-être également dû s’appliquer aux autres compétences de feu l’Agglomération. Pas de plan prévisionnel d’entretien des espaces verts au-delà du 31 décembre ? Pas de plan de commande de matériels pour le nettoyage ? Pas de remplacement des postes inoccupés nécessaires ? Monsieur Mothron s’imagine-t-il qu’une saison d’un trimestre eut été possible ?

         Dans tous les cas, cette façon de faire qui s’appelle « rupture de contrat » est méprisant à l’égard d’habitants qui s’étaient abonné pour la saison.

         Le clou du courrier de Georges Mothron est sans doute l’avant-dernier paragraphe où il conclut en parlant de l’avenir : « la municipalité s’engage dans la définition d’une nouvelle politique culturelle, qualitative (Sic), moins coûteuse et en accord avec les attentes des argenteuillais (Avec majuscule !). Aussi, j’aurai à cœur de vous proposer prochainement une nouvelle programmation pour la saison 2016/2017.

         Mais de quels Argenteuillais s’agit-il ? De quelles attentes ?

         Ce qui arrive au Figuier blanc est une façon de déjuger les projets du même Georges Mothron lors de son premier mandat. Si le Figuier blanc a été inauguré sous celui de son successeur, il avait été l’initiateur d’une salle dernier cri, dont les éléments techniques permettent des spectacles de grande qualité, et exigent même ces spectacles de qualité.

         Mais nous n’y avons jamais rencontré le maire d’aujourd’hui.

         Les spectacles ne répondaient pas à ses « attentes » ?