Aux
régionales, avec les listes Lutte ouvrière : rejeter le PS, la droite et le FN
qui sont tous dans le camp du patronat
Dans un mois, auront lieu les
élections régionales. Le Parti socialiste, la droite et le Front national vont
en appeler aux suffrages des électeurs des classes populaires. Aucun de ces
partis ne représente les intérêts des travailleurs.
Voter
pour le PS, ce serait approuver sa politique anti-ouvrière, ses cadeaux au
patronat, les reculs sur la retraite, la généralisation de la précarité, la
légalisation de la flexibilité et des baisses de salaires. Ce serait faire
abstraction de ses responsabilités pour les six millions de chômeurs.
La
semaine dernière, après l’imbroglio des taxes d’habitation et foncière dues par
les veuves et les veufs, on a découvert que le gouvernement avait prévu un coup
de rabot sur l’allocation adulte handicapé. Il a finalement reculé. Mais qu’il
ait eu l’intention de s’attaquer aux handicapés alors qu’il renonce à faire
payer la bourgeoisie et les banquiers, finit de le juger.
Aucun
travailleur conscient ne peut le cautionner, pas même dans une élection dite
locale.
Quant à
la droite, qu’elle soit pro-Sarkozy, pro-Fillon ou pro-Juppé n’y change rien,
elle est de toute façon foncièrement pro-patronale. Ses critiques de la
politique gouvernementale sont sans ambiguïté : pour elle, les mesures
anti-ouvrières de Hollande ne vont jamais assez loin. Et tous, de dénoncer le
CDI « source d’angoisse » pour les patrons ou du « cauchemar des
35 heures ».
Quel
mépris pour le monde du travail ! Quel mépris pour ceux qui ont
effectivement des raisons de s’angoisser : les CDD, les intérimaires, les
travailleurs licenciés, les ouvriers qui galèrent avec un salaire
insuffisant !
Le Front
national a beau jeu de dénoncer le « mépris social » du PS et de la
droite, mais aucun travailleur ne doit oublier comment Le Pen a condamné,
exactement comme Hollande ou Sarkozy, le coup de colère des salariés d’Air
France. Personne ne doit oublier que, dans le bras de fer qui a opposé les
salariés à leur direction, le FN s’est retrouvé dans le camp du patronat et des
licencieurs.
Pour
draguer les classes populaires, Marine Le Pen a développé toute une démagogie
sociale à côté de son fond de commerce traditionnel, la haine des étrangers, le
racisme anti-immigrés ou anti-musulman. Elle a cherché à s’adresser aux
travailleurs pauvres – « français » bien sûr - qui triment et sont
mal payés.
Pendant
un temps, elle est allée jusqu'à brandir le retour de la retraite à 60 ans et
le smic à 1500 €. Oh, c’était, comme pour tous les politiciens, des promesses
qui n’engageaient que ceux qui y croyaient ! Et comme il n’a jamais été
question pour le FN d'imposer quoi que ce soit aux patrons et de leur demander
de payer, c’étaient des discours de charlatan.
Mais ces
promesses étaient sans doute trop insupportables aux oreilles des petits
patrons réactionnaires qui constituent le noyau dur de l'électorat du FN. Elles
ne collaient pas avec l’image de parti « responsable » que le FN veut
se donner auprès de l’électorat de droite.
Alors,
telle une girouette, le FN est en train de faire disparaître tout cela de son
programme. Il n’aura même pas fallu attendre que le FN arrive au pouvoir pour
le voir trahir ses promesses vis-à-vis des travailleurs !
Et, bien
malin celui qui, dans ces régionales, distinguera le programme du FN de ceux de
ses rivaux ! Comme le PS et la droite, le FN veut que les régions soient
« attractives » pour les patrons. Comme les autres, le FN veut
« aider » le patronat et multiplier les subventions. Comme les
autres, il ne jure que par les profits et la compétitivité du patronat.
Eh bien,
les travailleurs sont avertis ! Ceux qui croient se venger de la droite et
du PS en votant pour le FN se fourvoient. Le FN roule aussi pour le patronat,
et qu’il s’attaque à des travailleurs parce qu’ils sont immigrés le montre
assez.
Voter
pour le PS, la droite ou le FN, c’est voter pour des ennemis des travailleurs.
Il faut au contraire que les travailleurs expriment leurs revendications de
classe. Qu’ils affirment la priorité pour le monde ouvrier de prendre sur les
profits pour lutter contre le chômage, les bas salaires, la précarité, les
petites retraites.
Face à
tous ces ennemis, le vote pour les listes Lutte ouvrière permettra de faire
entendre le camp des travailleurs. Certains, trop écœurés, diront que cela ne
servira à rien. C’est se taire qui ne sert à rien. Exprimer ses revendications,
montrer qu’il y a des travailleurs conscients d’avoir à se battre pour leurs
intérêts, c’est préparer l’avenir.
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