Le bal dcs…
C’est dans les jours qui viennent
que le préfet du Val d’Oise doit choisir la suite de l’histoire de l’office HLM
AB-Habitat, entre le rattachement à un autre office existant et le projet de
« coopérative » des dirigeants actuels d’ABH. Au 31 décembre au soir, deux certitudes. A ce
moment, AB Habitat aura cessé d’exister. Les conséquences de la décision seront
lourdes pour les locataires et les personnels qui ne sont pas, à la date du
choix d’aujourd’hui, en mesure d’en maîtriser l’impact, au niveau des loyers et
de l’entretien, côté locataires, au niveau de leur statut futur et de leurs
conditions de travail et de salaire, côté personnels de l’office.
Derrière
la question de l’avenir d’AB—Habitat, il y a un nouvel épisode de l’affrontement
entre le maire d’Argenteuil, partisan de l’option « rattachement » à
un autre office, et son prédécesseur, l’actuel vice-président de l’office et le
promoteur de l’option « coopérative ».
M.
Mothron veut aujourd’hui apparaître comme l’ami des locataires et des
personnels. Mais le passé de G. Mothron à la tête d’ABH n’a pas spécialement
illustré son empathie ni à l’égard des locataires ni à celui des personnels.
Son mandat précédent fut marqué par des hausses de loyers record, et nous ne
reviendrons pas sur sa « délicatesse » à l’encontre des locataires de
la cité Joliot-Curie. Quant aux personnels, le traitement qu’il inflige depuis
un an et demi à ceux de la commune donne une idée des limites très étroites de
son amour des travailleurs ! Et il faut rappeler une nouvelle fois que
c’est par le choix précipité de liquider l’Agglomération opéré par le maire
actuel que le scandale de la fin d’AB Habitat est arrivé.
Quant
à son rival, il voudrait faire croire à tous que tout est beau dans son projet,
pour les personnels et les locataires. Mais les personnels fonctionnaires n’ont
toujours pas la garantie de la possibilité de leur détachement. Et qu’en
sera-t-il des moyens demain de cette coopérative qui ne sera plus adossée à une
collectivité territoriale ? Qui lui garantira ses emprunts ? Qui les
acceptera, et à quel taux, avec quelles conséquences pour les locataires et la
marche de l’organisme ?
Et
quelles sont les arrières pensées de l’un et de l’autre ? D’un maire de
droite lié aux offices publics candidats à l’absorption ? D’un
vice-président de l’Agglomération qui avait d’une façon inespérée récupéré
celle-ci aux lendemains des élections municipales et qui rêve de garder l’accès
à un pouvoir et à des moyens importants via cette coopérative HLM ? L’un
et l’autre ont eu depuis un an et demi tout le temps de mettre sur la place
publique la situation, et de débattre avec tous. Ils ne l’ont pas fait.
Et
une chose est sûre, c’est que l’un et l’autre jouent avec les nerfs des
locataires, mais surtout en l’occurrence, avec ceux des personnels qui depuis
des mois voient mal leur avenir après le 31 décembre. On vient de le voir ces
jours derniers, de la part des dirigeants actuels d’ABH, tentant au forcing et
par un referendum, de forcer in extremis la main aux personnels, et s’attaquant
par la même occasion à un responsable syndical d’une façon perfide et
inacceptable.
Bref
des grandes manœuvres politiciennes qui ne peuvent qu’être dommageables pour
tous. DM
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire