dimanche 22 novembre 2015

AB Habitat à Argenteuil : J-40 et un avenir incertain pour tous





Le bal dcs…




C’est dans les jours qui viennent que le préfet du Val d’Oise doit choisir la suite de l’histoire de l’office HLM AB-Habitat, entre le rattachement à un autre office existant et le projet de « coopérative » des dirigeants actuels d’ABH.  Au 31 décembre au soir, deux certitudes. A ce moment, AB Habitat aura cessé d’exister. Les conséquences de la décision seront lourdes pour les locataires et les personnels qui ne sont pas, à la date du choix d’aujourd’hui, en mesure d’en maîtriser l’impact, au niveau des loyers et de l’entretien, côté locataires, au niveau de leur statut futur et de leurs conditions de travail et de salaire, côté personnels de l’office.
         Derrière la question de l’avenir d’AB—Habitat, il y a un nouvel épisode de l’affrontement entre le maire d’Argenteuil, partisan de l’option « rattachement » à un autre office, et son prédécesseur, l’actuel vice-président de l’office et le promoteur de l’option « coopérative ».
         M. Mothron veut aujourd’hui apparaître comme l’ami des locataires et des personnels. Mais le passé de G. Mothron à la tête d’ABH n’a pas spécialement illustré son empathie ni à l’égard des locataires ni à celui des personnels. Son mandat précédent fut marqué par des hausses de loyers record, et nous ne reviendrons pas sur sa « délicatesse » à l’encontre des locataires de la cité Joliot-Curie. Quant aux personnels, le traitement qu’il inflige depuis un an et demi à ceux de la commune donne une idée des limites très étroites de son amour des travailleurs ! Et il faut rappeler une nouvelle fois que c’est par le choix précipité de liquider l’Agglomération opéré par le maire actuel que le scandale de la fin d’AB Habitat est arrivé.
         Quant à son rival, il voudrait faire croire à tous que tout est beau dans son projet, pour les personnels et les locataires. Mais les personnels fonctionnaires n’ont toujours pas la garantie de la possibilité de leur détachement. Et qu’en sera-t-il des moyens demain de cette coopérative qui ne sera plus adossée à une collectivité territoriale ? Qui lui garantira ses emprunts ? Qui les acceptera, et à quel taux, avec quelles conséquences pour les locataires et la marche de l’organisme ?
         Et quelles sont les arrières pensées de l’un et de l’autre ? D’un maire de droite lié aux offices publics candidats à l’absorption ? D’un vice-président de l’Agglomération qui avait d’une façon inespérée récupéré celle-ci aux lendemains des élections municipales et qui rêve de garder l’accès à un pouvoir et à des moyens importants via cette coopérative HLM ? L’un et l’autre ont eu depuis un an et demi tout le temps de mettre sur la place publique la situation, et de débattre avec tous. Ils ne l’ont pas fait.
         Et une chose est sûre, c’est que l’un et l’autre jouent avec les nerfs des locataires, mais surtout en l’occurrence, avec ceux des personnels qui depuis des mois voient mal leur avenir après le 31 décembre. On vient de le voir ces jours derniers, de la part des dirigeants actuels d’ABH, tentant au forcing et par un referendum, de forcer in extremis la main aux personnels, et s’attaquant par la même occasion à un responsable syndical d’une façon perfide et inacceptable.
         Bref des grandes manœuvres politiciennes qui ne peuvent qu’être dommageables pour tous. DM

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire