samedi 18 juillet 2015

Réforme territoriale, Grand Paris, Territoires : des grandes manoeuvres opaques


 
Des grandes manœuvres territoriales opaques

 

Alors que la loi organisant la Métropole du Grand Paris dans le cadre de la réforme territoriale vient d’être définitivement votée, la carte des futurs « territoires » la découpant se dessine. Pour ce qui concerne Argenteuil, elle est bien loin du souhait de son maire qui, dès son élection, voyant qu’il ne contrôlait pas cette fois l’Agglomération qu’il avait créée en 2006, s’est lancée dans une politique désordonnée à la gribouille, tentant d’accrocher le wagon argenteuillais au train luxueux des Hauts de Seine.

         Il faut se souvenir de l’adhésion votée par la droite argenteuillaise à l’Agglomération « Seine Défense », une entité quasiment virtuelle, adhésion qui a été annulée ensuite par les autorités administratives. Mais cela n’empêchait pas G. Mothron d’exprimer encore dernièrement son rêve d’une solidarité entre les « villes pauvres » comme Argenteuil et les « villes riches » comme celles du secteur de la Défense.

         Dans le projet que défend le gouvernement, le super-territoire des « Boucles de la Seine » disparaît. Il est divisé en deux : celui de la Défense autour de Courbevoie-Puteaux-Nanterre, et celui de la « Boucle nord 92 » qui comprendrait, outre Argenteuil, les communes de Villeneuve-la-garenne, de Gennevilliers, de Clichy, d’Asnières, de Colombes, et de Bois-Colombes.

         Un ensemble de communes « riches » serait ainsi isolé d’un autre qui le serait beaucoup moins.

         Mais qui s’en étonnera ! L’inégalité territoriale, à toutes les échelles, n’est qu’un aspect de l’inégalité sociale fondamentale de la société actuelle. Dans la question des découpages territoriaux, l’avis de la population ne compte pour rien, comme on peut le vérifier une nouvelle fois à propos de cette réforme. Quant aux pressions des intérêts économiques et financiers, aux calculs politiciens et aux objectifs réels des clans en présence, ils relèvent d’une opacité que seule la mobilisation collective des habitants pourrait percer.

         En tout cas, si ce découpage restait en l’état, dans le « territoire » de la Boucle nord, populaire et marqué par le monde du travail, si cela aide à développer davantage de liens au sein de ce monde, notre classe, nous ne nous en plaindrons pas.
 
 

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire