Une situation de l’Ecole à Argenteuil aux conséquences désastreuses
Le Parisien-95 vient de publier
un article sur un sujet que nous avons abordé plusieurs fois ces dernières
semaines sur ce blog : les demandes importantes de mutation d’enseignants
de primaire cette année, de maternelle en particulier, qui vont se traduire par
de nombreux départs d’Argenteuil pour beaucoup d’entre eux. Ci-dessous, deux
extraits éloquents de cet article du Parisien-95.
Réaction
du côté de la municipalité, sur l’air de « mais où est le problème ? » :
« De son côté, la municipalité (LR) dit ne pas «être au courant de ces
demandes de déplacement». Concernant les Atsem, «nous nous mettons à niveau des
villes voisines. Nous ne pensons pas que cela se répercute sur le travail des
enseignants puisque ça fonctionne bien dans toute la France.»
Témoignage
d’une institutrice :
Patricia*, institutrice : « je
pars à cause des conditions de travail»
«
Je quitte mon poste à cause des conditions de travail. » Sa voix est triste,
mais sa décision est prise. D’ailleurs, son affectation a été acceptée.
Patricia est enseignante depuis plusieurs décennies dans une école
d’Argenteuil, en maternelle. L’année prochaine, pour la première fois depuis
longtemps, elle (re)commence sa carrière ailleurs. Non sans mal. Jamais elle
n’avait imaginé partir. « Nous sommes une équipe soudée, les enfants sont bien,
j’ai toujours aimé être ici., mais l’année qui s’est écoulée a été difficile »,
insiste-t-elle. Quand elle a débuté dans le métier,
elle avait une vingtaine d’élèves. Aujourd’hui, ils sont 30. Habituellement,
une Atsem [Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles] est
présente. « L’année prochaine, ça sera autrement, il y en aura une pour trois
classes, ce n’est pas gérable », martèle-t-elle. Patricia en sait quelque
chose. « Je me suis retrouvée plusieurs mois sans Atsem, ça a été très dur.
C’est beaucoup de stress, de fatigue et dans ces conditions, on n’arrive pas à
suivre un programme ». L’année prochaine, Patricia enseignera donc dans une
commune où il y a encore une Atsem par classe. Elle part « la gorge serrée ».
Après de nombreuses années dans le même établissement, des liens se nouent. «
On connaît les familles, on voit les enfants grandir, énumère-t-elle, déjà
nostalgique. Mais comment voulez-vous continuer à bien travailler sans moyens ?
»
*Le
prénom a été modifié
Ils ont raison. C’est la seule voie à suivre
Communiqué
du 23 juin 2015 des parents d’élèves FCPE de l’école Jules-Ferry
Depuis des semaines, armés de
patience, les parents d’élèves des écoles maternelle et élémentaire Jules Ferry
occupent le groupe scolaire chaque mercredi.
Ils ne se
résignent pas à ce que les écoles maternelles de leur ville perdent une ATSEM
sur trois à la rentrée 2015, pas plus qu’ils n’acceptent que les sommes perçues
par la ville pour accompagner la réforme des Rythmes scolaires ne servent pas à
financer des T.A.P (temps d'activité périscolaire).
Les
parents tiennent bon. Ils continueront d’occuper la Cour d’honneur du groupe
scolaire les mercredis 24 juin et 1er juillet de 8h45 à 10h.
Que se
passera t’il ensuite ? Espérons que l’été portera conseil aux élus de notre
commune, et qu’ils sauront entrevoir d’autres possibilités que celle de rogner
les moyens de l’école de nos enfants.
Car les
parents d’élèves demandent encore et toujours :
-
le maintien d'une ATSEM par classe, comme cela a toujours été le cas dans les
maternelles d’Argenteuil
- la mise
en place de T.A.P sur le temps du midi avec les 1,09 Million d'euros versés à
Argenteuil par l'Etat pour appliquer la réforme des rythmes scolaires
Une
nouvelle classe va ouvrir en maternelle à la rentrée 2015/2016 pour faire face
à l'augmentation du nombre d’élèves scolarisés à Jules Ferry.
Il n’est
pas concevable que l’on supprime des postes encadrant dans un tel contexte. Le
bon sens l’exige : s’il y a plus d’enfants dans nos écoles, il ne doit pas y avoir
moins d’adultes.
Faire
chuter le nombre d’Atsem en maternelle au moment où Jules Ferry intègre un
Réseau d’Education Prioritaire est pour nous une absurdité.
CAR NOS ENFANTS N’ONT PAS À PÂTIR
DES PROBLÈMES DE LA VILLE
Nous ne
nous résignons pas à ce que leur scolarité soit conditionnée par des questions
de trésorerie et nous voulons croire que la fin de cette histoire n’est pas
encore écrite :
NOS
PETITS POUCETS NE DOIVENT PAS ETRE ABANDONNÉS DANS LA FORÊT DES COUPES
BUDGÉTAIRES !
Les Conseils Locaux de parents
élus FCPE Jules Ferry
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