De nouvelles structures, mais pour quoi faire ?
Pour discuter autour du « contrat
de Ville », cet ensemble de projets et d’initiatives prévues et soutenues financièrement
par les fonds de la « politique de la Ville » que nous évoquions
hier, la mise en place de conseils de « citoyens » doit être réalisée
dans le cadre d’une démarche « participative ».
Lors
du dernier conseil municipal, la municipalité et son opposition se sont
opposées sur la question, la première prévoyant un conseil pour l’ensemble de
la Ville, la seconde préférant un conseil par quartier visé par cette « politique
de la Ville ».
Donner
vraiment la parole aux habitants, à travers des structures, ou pas,
directement, au plus près du quartier des habitants, est une évidence. Mais
est-ce bien de cela dont il s’agit ? On peut toujours créer de nouvelles
structures, et du CMJ au conseil dit des « sages », ce n’est pas ce
qui va manquer sur la commune, mais il y a toutes les chances d’en faire des
coquilles vides ou à l’intérêt très-très limité.
Aujourd’hui,
à part des minorités, la population prend peu la parole. Et ce ne sont pas les
pouvoirs, locaux ou à l’échelle du pays, qui de trahison en trahison de leurs
promesses électorales peuvent contribuer à ce qu’il en aille autrement. Ces
politiques, bien au contraire, n’encouragent qu’à la démoralisation, au
désintérêt et au désinvestissement.
Mais
cela doit et peut s’inverser demain. Et, à ce moment-là, la population des
quartiers populaires comme des autres, saura inventer les structures
nécessaires pour se réunir, décider, et dicter ses choix.
1 commentaires:
Bonsoir,
"Donner vraiment la parole aux habitants, à travers des structures, ou pas, directement, au plus près du quartier des habitants, est une évidence" dites-vous… mais cette évidence est bien peu concrétisée. Les participants aux instances qui existent (et c'est très bien) sont les citoyens les plus engagés, résidents de longue date, de nationalité française presque toujours, retraités en majorité, etc.
Le "conseil" prévu par la loi pour chaque quartier en difficulté, même si c'est un tout petit îlot ou groupe d'immeubles, c'était l'assurance de donner la parole à des habitants plus divers, plus représentatifs de la population, et de sortir de ce club de 400 ou 500 initiés de la politique argenteuillaise (et une fois de plus, c'est super d'en avoir autant).
Pourquoi la Municipalité de droite décide-t-elle d'ignorer cette excellente disposition légale ? Peut-elle partage-t-elle votre confiance dans l'idée que "la population des quartiers populaires comme des autres, saura inventer les structures nécessaires pour se réunir, décider, et dicter ses choix" !?
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