Assistance
publique – Hôpitaux de Paris : mobilisation contre le plan Hirsch
Les principaux syndicats de
l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont appelé à une journée de
grève et de manifestation, jeudi 21 mai, pour protester contre le projet du
directeur général, Martin Hirsch, sur l’organisation du temps de travail.
C’est en
réalité une offensive, que le gouvernement espère sans réplique, contre le
personnel hospitalier pour faire des économies. L’objectif, pour les hôpitaux
du pays, et pas seulement pour l’AP-HP, est de récupérer trois milliards
d’euros en trois ans.
À
l’AP-HP, ce sont les RTT qui sont dans le collimateur. Or ces jours de repos ne
font que compenser – et encore tous n’arrivent pas à les prendre – un rythme de
travail qui s’intensifie. En voulant faire travailler les hospitaliers un peu
moins chaque jour, on veut en fait les faire travailler plus vite, et avec moins
de jours de repos. Pas question !
La
conviction que le plan Hirsch est inacceptable s’enracine. Des assemblées
générales, de quelques dizaines à quelques centaines de travailleurs, se sont
tenues dans les hôpitaux, à la Pitié-Salpétrière, à Tenon, à Trousseau, à
Saint-Antoine… La revendication du retrait du plan y a été votée car celui-ci
n’est pas négociable.
L’organisation
de la grève suscite beaucoup de discussions : la perte d’une journée de
salaire, les assignations (la forme de réquisition en vigueur dans les
hôpitaux) et la réduction de l’activité des services le 21 mai sont débattues.
Dans certains services, comme les laboratoires, la mobilisation s’annonce
massive.
L’espoir
existe que les manifestants et les grévistes du 21 mai, venant de dizaines
d’hôpitaux et réunis ensemble, constituent une force capable d’entraîner
d’autres collègues, d’autres services, d’autres hôpitaux dans le mouvement pour
mettre cette attaque en échec.
Correspondant LO
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire