vendredi 16 janvier 2015

Ouvrière chez PSA, Ghislaine Tormos parle dans "Salaire de vie" de sa vie d'ouvrière et de la fermeture de l'usine PSA d'Aulnay. L'association "Sous les couvertures" organise une soirée-dédicace. C'est bien volontiers que Lutte Ouvrière appelle ses amis à participer à cette soirée.

Mardi 20 janvier 2015

A partir de 18 heures 30

A la librairie « Le Presse-papier », avenue Gabriel Péri à Argenteuil


Soirée-dédicace avec Ghislaine Tormos, ouvrière chez PSA,  autour de son livre  « Le salaire de la vie »

     Gislaine Tormos, avec Francine Raymond le salaire de la vie, Editions Don Quichotte

Après le 16 janvier 2013, plus aucune voiture n’a véritablement été produite dans l’usine PSA d’Aulnay-sous-bois. Ce jour-là, la grève arrêta définitivement la production. Elle allait durer plus de quatre mois.

Pendant plusieurs années, la direction du groupe automobile avait caché aux travailleurs sa volonté de fermer le site d’Aulnay-sous-bois dans le 93. Le candidat à la présidentielle avait fait des promesses qu’il ne tint pas. Les médias firent largement l’impasse sur cette grève. Mais quelques centaines de travailleurs luttèrent comme des lions pour leur avenir mais aussi pour leur dignité.

         « Le salaire de la vie », écrit par Ghislaine Tormos avec Francine Raymond, porte sur cette grève, sur l’organisation des grévistes et leurs actions. Mais il porte surtout sur l’itinéraire d’une travailleuse, ses difficultés mais aussi l’intérêt qu’elle porte d’être une partie de ce système de production, aux côtés de ses camarades de travail, et comment sa dignité ne peut accepter d’avoir été trompée et méprisée.

         Dans ce système de production, il y a certes la contrainte et l’effort, mais il y a également la solidarité et la fraternité. C’est cela que la grève multiplie.

         Après dix ans de présence à Aulnay, cette travailleuse fait grève pour la première fois en novembre 2012, avant de participer totalement à la longue grève qui va suivre.

         Certains répètent à satiété  que la classe ouvrière n’existe plus. Ghislaine Tormos nous montre que sans ce monde de la production qui « œuvre » dans les usines ou ailleurs, la société ne fonctionnerait pas. La preuve, lorsque la production s’arrête, parce que les travailleurs sont en grève, tout s’arrête et les actionnaires sont inquiets.

         C’est la grande leçon de ce livre émouvant mené tambour battant. Comme Ghislaine Tormos le dit : « Si toutes ces femmes et tous ces hommes arrêtaient d’avoir peur et disaient tous ensemble ce qu’ils ont sur le cœur, ils n’auraient plus besoin de trembler : ils seraient invincibles ».

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