Mardi
20 janvier 2015
A partir
de 18 heures 30
A la
librairie « Le Presse-papier », avenue Gabriel Péri à Argenteuil
Soirée-dédicace
avec Ghislaine Tormos, ouvrière chez PSA,
autour de son livre « Le
salaire de la vie »
Après le 16 janvier 2013, plus
aucune voiture n’a véritablement été produite dans l’usine PSA d’Aulnay-sous-bois.
Ce jour-là, la grève arrêta définitivement la production. Elle allait durer
plus de quatre mois.
Pendant
plusieurs années, la direction du groupe automobile avait caché aux
travailleurs sa volonté de fermer le site d’Aulnay-sous-bois dans le 93. Le
candidat à la présidentielle avait fait des promesses qu’il ne tint pas. Les
médias firent largement l’impasse sur cette grève. Mais quelques centaines de
travailleurs luttèrent comme des lions pour leur avenir mais aussi pour leur
dignité.
« Le
salaire de la vie », écrit par Ghislaine Tormos avec Francine Raymond,
porte sur cette grève, sur l’organisation des grévistes et leurs actions. Mais
il porte surtout sur l’itinéraire d’une travailleuse, ses difficultés mais
aussi l’intérêt qu’elle porte d’être une partie de ce système de production,
aux côtés de ses camarades de travail, et comment sa dignité ne peut accepter
d’avoir été trompée et méprisée.
Dans
ce système de production, il y a certes la contrainte et l’effort, mais il y a
également la solidarité et la fraternité. C’est cela que la grève multiplie.
Après
dix ans de présence à Aulnay, cette travailleuse fait grève pour la première
fois en novembre 2012, avant de participer totalement à la longue grève qui va
suivre.
Certains
répètent à satiété que la classe
ouvrière n’existe plus. Ghislaine Tormos nous montre que sans ce monde de la
production qui « œuvre » dans les usines ou ailleurs, la société ne
fonctionnerait pas. La preuve, lorsque la production s’arrête, parce que les
travailleurs sont en grève, tout s’arrête et les actionnaires sont inquiets.
C’est la grande leçon de ce livre émouvant mené tambour battant. Comme Ghislaine Tormos le dit : « Si toutes ces femmes et tous ces hommes arrêtaient d’avoir peur et disaient tous ensemble ce qu’ils ont sur le cœur, ils n’auraient plus besoin de trembler : ils seraient invincibles ».
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