« Education prioritaire » à
des années-lumière d’une priorité à l’Education
Le gouvernement va annoncer prochainement un plan de relance de « l’Education prioritaire ».
Pour
résumer on garde les mêmes moyens, on secoue le tout, certains établissements sortent
du dispositif, d’autres y rentrent, des « gagnants », des
« perdants », cela s’appelle le « redéploiement des
moyens » !
Pas question,
pour le gouvernement, de diminuer les effectifs par classe en Éducation
prioritaire, alors que cette diminution –c’est une évidence- à des conséquences
positives. En revanche, pour les établissements éjectés de ce dispositif, les
effectifs par classe vont augmenter, aggravant les conditions d’étude des
élèves et de travail des personnels. C’est déjà le cas, ces dernières années
dans les lycées d’Argenteuil encore, sur le papier, classés ZEP, pour peu de temps, car les
lycées sont, pour le moment en tout cas, absents des dispositifs annoncés. Ces
effectifs dépassent aujourd’hui allègrement les 30 élèves dans pratiquement
toutes les classes.
Pourtant
certains d’entre eux, les lycées professionnels notamment, accueillent le même
public d’élèves que les collèges classés « Education prioritaire ». C’est
en particulier le cas, entre autres, du lycée G Braque. Mais pour le
gouvernement, un miracle semble s’opérer entre la troisième et la seconde, les
difficultés auraient disparu !
La seule solution serait que tous les établissements, écoles, collèges et lycées du pays,
disposent de conditions qui leur permettent d’assurer leur mission
d’instruction et d’éducation.
En tout
cas, il n’est pas question que les élèves et les personnels victimes de ce
« redéploiement » le soient. Tous ceux qui percevaient un petit-petit
supplément de salaire dû à leur travail en zone prioritaire doivent le garder,
comme les bonifications qui leur permettaient d’envisager d’aller dans des
zones d’enseignement plus « douces » au bout de quelques années.
Quant aux
élèves, alors que les difficultés ne cessent d’augmenter à l’encontre des
classes populaires, le gouvernement s’apprête à retirer les moyens à des écoles
et établissements qui continuent pourtant à affronter les mêmes difficultés.
A
l’initiative du syndicat de l’Education de la CGT-95, une réunion doit avoir
lieu sur Argenteuil pour envisager la protestation nécessaire. Elèves, parents,
personnels doivent y participer.
Le mardi 02 décembre à l’Espace Mandela à
Argenteuil à 18 heures 30.
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