Martinique : succès de la grève des agents municipaux
Sous ce titre, le
journal de nos camarades de l'organisation trotskyste antillaise Combat
ouvrier(UCI), relate la mobilisation des agents municipaux de plusieurs
communes de Martinique pour la défense de leurs salaires et de leurs conditions
de travail.
En cette rentrée scolaire, les
agents municipaux affiliés à la CGTM-SOEM ont tapé fort. Le mardi
16 septembre, ils démarraient la grève dans la plupart des municipalités
de l'île et ils sont restés mobilisés jusqu'à la fin de semaine pour obtenir des
résultats sur leurs revendications. Le mardi 16 septembre, ils ont
installé des piquets de grève devant certaines mairies et écoles. Les cantines
ou les services techniques n'ont pas fonctionné. Puis les grévistes sont
descendus des communes vers Fort-de-France en opération molokoy (tortue). Ils
se sont rassemblés au stade de Dillon puis sont descendus en manifestation
jusqu'à la préfecture à Fort-de-France. (...)
La
mauvaise organisation de l'application de la réforme des rythmes scolaires a
bien évidemment mis le feu aux poudres. Les personnels se voyaient imposer du
jour au lendemain des modifications substantielles de leur emploi du temps et
certaines fois de leurs responsabilités (...). Il s'agissait aussi pour eux
d'exiger le respect de différents accords signés à la suite de mobilisations
précédentes. Les accords de 2013 concernent les conditions d'organisation
d'examens permettant aux agents les plus mal rémunérés de changer de grade et
donc de pouvoir toucher une retraite moins ridicule après des dizaines d'années
de service, ou bien la mise en application d'une loi datant de 2001 sur les
risques professionnels dans les collectivités territoriales. Ils revendiquaient
également la participation des municipalités au paiement de leur mutuelle,
comme le prévoit une loi depuis 2008. Le préfet interpellé leur a répondu qu'il
saisirait les maires sur ces questions... Affaire à suivre donc.
La
grève a été plus longue qu'ailleurs notamment à Schoelcher, à Saint-Joseph ou
au Lamentin. À chaque fois, il a fallu de longues négociations pour arracher
des améliorations, mais aussi de nouvelles garanties, de nouveaux calendriers
sur les différents accords qu'il faudra faire respecter. À Case Pilote, les
agents s'opposent à la diminution de 30 % de leur prime pour raison budgétaire.
En tout
cas, les municipaux ont une fois de plus dit « non » aux
discriminations, au manque de respect des accords signés et ont montré qu'ils
refusaient d'être victimes des restrictions budgétaires.
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