Le massacre des Palestiniens de Gaza continue
La trêve entre le Hamas et
l’État israélien vient d’être rompue et déjà, sous les bombardements, des
palestiniens sont morts. Des milliers d’autres ont fui leur quartier pour
chercher un abri forcement précaire et incertain, entre autres dans les
bâtiments gérés par l’ONU.
Le
gouvernement israélien a justifié la reprise de ses bombardements par le fait
que des roquettes, qui n’ont pas fait de victimes, auraient été tirées vers
Israël. Mais de toute façon, il n’était pas question pour les dirigeants
israéliens de mettre fin au blocus qui affame la population de Gaza depuis des
années.
Trêve
ou pas, Israël est responsable et coupable d’étrangler tout un peuple.
Un article de notre
hebdomadaire de cette semaine en vente dès demain à la librairie Le
Presse-papier à Argenteuil, et lors de notre permanence de ce vendredi 22 août
de 17 h.15 à 18.15.
La plus importante
manifestation contre l'intervention militaire de l'armée à Gaza et la politique
du gouvernement Netanyahou s'est tenue samedi 16 août à Tel-Aviv.
10 000
manifestants se sont rassemblés place Yitzhak-Rabin, du nom du Premier ministre
assassiné en 1995 par un militant d'extrême droite. Les manifestants
répondaient à l'appel du Meretz, opposition de gauche, la Paix maintenant,
organisation pacifiste qui milite depuis des années contre la politique
guerrière des gouvernements, et du parti communiste Hadash, et parmi les
intervenants les plus connus on remarquait l'écrivain David Grossman
Cela a
représenté un tournant, car jusqu'alors les manifestants antiguerre avaient
déploré le refus de Meretz et de la Paix maintenant de se joindre aux
manifestations antiguerre précédentes.
Les
pancartes et slogans des manifestants déclaraient : « Si on ne fait pas la
paix, la guerre arrive », « Changeons de direction : allons vers la paix,
repoussons la guerre », ou encore « Bibi (Netanyahou) go home ». Tous ont
réclamé « la fin de l'intervention militaire et l'ouverture de vraies
négociations ».
Dans le
contexte de la propagande guerrière effrénée du gouvernement, du chantage à la
disparation d'Israël, de l'arrogance de plus en plus affichée de l'extrême
droite et de tout ce que le pays peut compter comme forces réactionnaires et
ultranationalistes, cette démonstration est un incontestable succès et a été
ressentie comme telle en Israël.
Oui, il
est réconfortant qu'il n'y ait pas que la seule voix du gouvernement, de sa
politique d'agression, qui s'exprime en Israël. Et d'ailleurs, pour sortir de
l'impasse tragique dans laquelle tant le peuple palestinien que le peuple
israélien sont plongés, il faudra bien que les forces vives des deux peuples,
leurs exploités, trouvent le chemin d'un combat commun pour arriver enfin à
coexister librement dans leurs États respectifs, débarrassés de l'exploitation
et de l'oppression.
Paul Sorel
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