jeudi 21 août 2014

Gaza, Tel-Aviv : la guerre qui continue, manifestation des opposants à la guerre à Tel-Aviv


 

Le massacre des Palestiniens de Gaza continue

 
La trêve entre le Hamas et l’État israélien vient d’être rompue et déjà, sous les bombardements, des palestiniens sont morts. Des milliers d’autres ont fui leur quartier pour chercher un abri forcement précaire et incertain, entre autres dans les bâtiments gérés par l’ONU.

Le gouvernement israélien a justifié la reprise de ses bombardements par le fait que des roquettes, qui n’ont pas fait de victimes, auraient été tirées vers Israël. Mais de toute façon, il n’était pas question pour les dirigeants israéliens de mettre fin au blocus qui affame la population de Gaza depuis des années.

Trêve ou pas, Israël est responsable et coupable d’étrangler tout un peuple.

 

Un article de notre hebdomadaire de cette semaine en vente dès demain à la librairie Le Presse-papier à Argenteuil, et lors de notre permanence de ce vendredi 22 août de 17 h.15 à 18.15.

 Israël : manifestation à Tel-Aviv « Pour une paix juste et la fin de l'intervention »

La plus importante manifestation contre l'intervention militaire de l'armée à Gaza et la politique du gouvernement Netanyahou s'est tenue samedi 16 août à Tel-Aviv.

10 000 manifestants se sont rassemblés place Yitzhak-Rabin, du nom du Premier ministre assassiné en 1995 par un militant d'extrême droite. Les manifestants répondaient à l'appel du Meretz, opposition de gauche, la Paix maintenant, organisation pacifiste qui milite depuis des années contre la politique guerrière des gouvernements, et du parti communiste Hadash, et parmi les intervenants les plus connus on remarquait l'écrivain David Grossman

Cela a représenté un tournant, car jusqu'alors les manifestants antiguerre avaient déploré le refus de Meretz et de la Paix maintenant de se joindre aux manifestations antiguerre précédentes.

Les pancartes et slogans des manifestants déclaraient : « Si on ne fait pas la paix, la guerre arrive », « Changeons de direction : allons vers la paix, repoussons la guerre », ou encore « Bibi (Netanyahou) go home ». Tous ont réclamé « la fin de l'intervention militaire et l'ouverture de vraies négociations ».

Dans le contexte de la propagande guerrière effrénée du gouvernement, du chantage à la disparation d'Israël, de l'arrogance de plus en plus affichée de l'extrême droite et de tout ce que le pays peut compter comme forces réactionnaires et ultranationalistes, cette démonstration est un incontestable succès et a été ressentie comme telle en Israël.

Oui, il est réconfortant qu'il n'y ait pas que la seule voix du gouvernement, de sa politique d'agression, qui s'exprime en Israël. Et d'ailleurs, pour sortir de l'impasse tragique dans laquelle tant le peuple palestinien que le peuple israélien sont plongés, il faudra bien que les forces vives des deux peuples, leurs exploités, trouvent le chemin d'un combat commun pour arriver enfin à coexister librement dans leurs États respectifs, débarrassés de l'exploitation et de l'oppression.

                                                                                Paul Sorel

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