Valls au patronat : Oui
chef !
Dès que
les organisations patronales, Gattaz en tête, ont menacé le gouvernement de
boycotter la « conférence sociale », Valls a annoncé le report du
compte pénibilité.
Ce
compte pénibilité n'était qu'un geste illusoire pour faire passer l'attaque
contre les retraites, puisqu'il fallait des années de travaux pénibles pour
gagner un seul trimestre de retraite. Mais, même cela, le patronat le refuse avec
acharnement et le gouvernement s'exécute. Seuls quatre facteurs de pénibilité,
sur les dix retenus par cette réforme, seront pris en compte à partir du 1er
janvier 2015. Les patrons du bâtiment n'auront pas à appliquer cette réforme en
2015, sous prétexte de grande complexité. Comme s'il était si difficile de
mesurer que les travaux du bâtiment sont pénibles !
En mai
2014, le gouvernement avait déjà reculé sur le financement par les patrons de
ce compte pénibilité. Il a décidé maintenant qu'en 2015 seuls un million de
travailleurs seront concernés par le compte pénibilité. Et il promet « une
mise en œuvre plus souple » en 2016. Une façon de dire aux patrons qu'ils
pourront la contourner avec facilité... si elle existe encore.
Dans le
même discours, Valls a aussi annoncé des reculs sur la réforme du temps
partiel. Il s'est aussi engagé à baisser encore plus les cotisations pour les
patrons et à augmenter le CICE. C'est vraiment Noël pour les
capitalistes !
Et dire
que, face à ce patronat à l'attaque et à ce gouvernement à plat ventre, les
organisations syndicales, elles, vont se précipiter à cette conférence sociale
sans même oser penser à la boycotter !
Marion AJAR
Article
de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine, en vente à la librairie Le
Presse-papier à Argenteuil ou auprès es militants.
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