lundi 14 juillet 2014

Argenteuil - rentrée scolaire : une incroyable légèreté


Gouverner c’est prévoir ?

          La nouvelle municipalité, en voulant jouer les fiers-à-bras, et n’allant pas jusqu’au bout de sa posture, s’est mise dans de beaux draps dans l’affaire de la semaine scolaire. Très exactement, le maire n’ayant ni enfant à conduire à l’école ni étant un  des agents municipaux « impactés » (comme ces gens-là disent) par la réforme, a mis les autres dans de beaux draps.
         C’est, dans ce cadre, un message bien étonnant qui a été porté ces jours derniers à la connaissance de tous par le directeur général des services, le chef de l’appareil municipal. L’essentiel est dans cet extrait suivant dont nous soulignons seulement en gras les traits saillants :
"Vous êtes animateur, ATSEM, ASPE, gardien, ASEL, éducateur sportif, bibliothécaire : votre travail quotidien est forcément impacté par cette modification et vous êtes sans doute inquiet."
"Vous êtes parent et vous ne savez pas comment vous pourrez conjuguer harmonieusement vos vies professionnelles et familiales." "Je comprends votre inquiétude et je la partage. Nous devons démontrer la force du service public et sa capacité à répondre rapidement et efficacement à cet environnement incertain." "C’est pourquoi j’ai reçu ce jour, avec Monsieur Clavel, conseiller municipal délégué au personnel, chacune des organisations syndicales afin de partager avec elles l’état d’avancement de notre réflexion ; notre grande inconnue est la quantité de parents et donc d’enfants qui modifieront leurs habitudes et qui viendront (ou pas) gonfler les effectifs des accueils le matin ou le soir ou encore le mercredi après-midi."
"Je me suis engagé à tenir un CTP extraordinaire le 17 juillet prochain, afin que chaque agent directement concerné puisse dans les jours qui suivront, être personnellement informé par écrit de son lieu de travail et de ses horaires de rentrée. Je m’engage à ce qu’un dialogue social de qualité se poursuive malgré la saison estivale et les départs en congés de la plupart d’entre nous."
         Ce monsieur est arrivé le 1er juin et n’est pas responsable des décisions politiques. Mais qu’est-ce que cela change qu’il reconnaisse que la situation va poser des problèmes importants et avoir des conséquences sur le travail et donc la vie de très nombreux agents municipaux !
         Annoncés il y a deux mois, les changements n’auraient certes pas permis les effets de manche et une posture de réfractaire, mais cela aurait permis ne serait-ce que de connaître le nombre de parents et donc d’enfants désirant rejoindre les effectifs d’accueil du matin ou du soir ou encore le mercredi après-midi, avec toutes les conséquences en chaîne que cela induit !
Il faut vraiment que la population se convainque qu’elle doit prendre ses affaires en main. Laisser la société à des dirigeants qui se pensent inamovibles parce qu’élus un jour pour x années mène aussi la société dans le mur.
         Pour une posture qui ressemble à un caprice, le sort d’une fraction notable de la population est ainsi brutalisé. La première réaction est de montrer qu’elle n’est vraiment pas d’accord.   

         Rien ne doit se faire au détriment des personnels.

"Je me suis engagé à tenir un CTP extraordinaire le 17 juillet prochain, afin que chaque agent directement concerné puisse dans les jours qui suivront, être personnellement informé par écrit de son lieu de travail et de ses horaires de rentrée."
         Le comité technique paritaire est une instance qui réunit les représentants de la municipalité et les délégués du personnel pour cette instance. Elle est en charge de « discuter » les réorganisations de l’administration municipale.
         Le responsable des services s’engage, si l’on comprend bien, à ce que chaque agent concerné par les changements soit personnellement informé, « dans les jours qui suivront », de ce qui va ou pas changer pour lui.
         Il n’est pas question que cette réforme faite à la hussarde se fasse au détriment de quiconque.
         Ce qu’entend imposer la direction a une dimension individuelle, certes, mais la réaction doit être collective.
         En portant l’ensemble des refus et des revendications individuelles, l’action collective peut seule permettre que nul ne soit lésé dans une affaire dont les personnels ne sont pas responsables.

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