vendredi 16 mai 2014

Valls, Gattaz, chacun dans leur rôle, les hommes de la bourgeoisie



Gattaz dans son rôle

Pierre Gattaz, le président du Medef, s’est prononcé une nouvelle fois en faveur de la « modération salariale ». Pour la bonne santé de l’économie, telle qu’il la conçoit, il a conseillé à ses collègues patrons de proposer à leurs salariés des augmentations « juste un peu au-dessus de l’inflation » et « pas trop éloignées de 1 % ».
Lui qui s’est octroyé une augmentation de 29 % (bonus compris) a tous les culots : il a même ajouté, cette semaine, qu’il méritait « des félicitations » pour son combat « depuis 20 ans pour garder des emplois en France ».
Une palme d’or antichômage au porte-parole des licencieurs, pourquoi pas ? Obama a bien eu le prix Nobel de la Paix !





Valls : une arrogance provocatrice

Le Premier ministre a répondu dans un courrier par une fin de non-recevoir aux syndicats de fonctionnaires, sans même prendre la peine de prendre en compte leur demande d’audience, et en confirmant le gel des salaires jusqu’en 2017. Quel mépris, quelle arrogance ! Mais il est tout à fait dans le personnage qu’il a choisi de jouer.
Il postule au statut de chef de guerre, dans l’offensive qu’il dirige contre les classes populaires. Seule une puissante mobilisation pourra le faire céder. Des grèves et des manifestations suffisamment fortes et déterminées pour que le patronat s’en inquiète et en rabatte de son arrogance.
Hier, il y avait, quoi qu’on en dise, de nombreux travailleurs de la fonction publique en grève. Des dizaines de milliers d’entre nous se sont saisis également de cette journée, en manifestant, pour faire entendre sur le pavé notre refus de ce plan Valls.
Il faut maintenant que nous discutions pour voir comment dans l’avenir proche exprimer plus  nombreux notre colère.

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