Si le ministre des Finances
Michel Sapin n’a pas hésité à qualifier Kerviel d’« escroc », « condamné » qui
« doit purger sa peine », il a par contre trouvé des excuses à la Société
Générale, chez qui il n’y aurait que des « responsabilités dans le processus ».
Kerviel
n’est certes qu’un des rouages dans ce système fondé sur la spéculation,
autrement dit sur une escroquerie à grande échelle et institutionnalisée. Les
banques sont, d’après ce ministre, par définition vertueuses, même si elles ont
massivement spéculé, et continuent à le faire, soutenues par les fonds d’États
qui les ont renflouées après qu’elles aient mis l’économie mondiale à genoux en
2007 et 2008.
Chez
les escrocs, il y a ceux à la petite semaine, comme Kerviel, et il y a les
chefs de gang, qui commandent le pillage, et un ministre qui s’en fait
l’avocat. Avec toute la servilité d’un valet.
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