Déclaration de Nathalie Arthaud sur l’affaire Alstom
Montebourg ressemble à ces bonimenteurs de foire, payés pour
raconter et vendre n’importe quoi à des gogos ; parce que son histoire de
patriotisme économique, c’est ça !
Regardez son cinéma autour d’Alstom ! Il s’excite et fait
mine d’œuvrer pour l’intérêt supérieur en poussant l’offre de Siemens. Mais
Hollande et les ministres qui s’agitent autour de lui savent que la décision ne
leur appartient pas. Ils savent que, dans cette société, le pouvoir est dans
les mains de ceux qui détiennent les capitaux.
Si les grands actionnaires d’Alstom, à commencer par
Bouygues, actionnaire pour 29%, trouvent plus d’intérêt à vendre à GE qu’à
Siemens, ils vendront à GE. N’en déplaise au gouvernement, à Montebourg et ses
sornettes patriotiques.
Sornettes patriotiques vraiment, car ce que ne dit pas
Montebourg, c’est que les turbines à gaz fabriquées par Alstom l’ont été
pendant une décennie sous licence GE, sous licence américaine. Et cela ne
posait pas de problème d’indépendance !
Alstom avec ses 18 000 salariés en France et ses 70 000
salariés dans le monde, avec son activité essentiellement tournée vers
l’exportation n’est pas plus « française » que GE avec ses 11 000 salariés !
Qu’ils soient Français, Américains, Allemands, Chinois ou
autres, tous les groupes capitalistes sont à mettre dans le même sac. Et les
travailleurs de Belfort en savent quelque chose. Qu’ils travaillent chez Alstom
ou chez GE, ils ont été confrontés aux suppressions d’emplois, aux
restructurations, au chantage à la compétitivité. Seule différence... GE paye
mieux qu’Alstom !
Comme l’a dit un ouvrier d’Alstom, « peu importe la couleur
du bleu de travail, l’important est d’avoir du travail ». Alors, laissons les
bonimenteurs de foire discourir sur l’indépendance de la France et pleurer sur
la perte des « fleurons français » qui ne sont ni des fleurons ni « français ».
Ils ne sont bons qu’à cela.
Oui, il y a de quoi être révolté par ce Monopoly capitaliste
où les travailleurs sont vendus, achetés, loués, licenciés comme s’ils étaient
des pions et sans, bien sûr, qu’ils aient leur mot à dire. Où il n’y a que les
profits, la rentabilité, les actions en bourse qui comptent.
Si nous sommes communistes révolutionnaires c’est justement
parce que nous pensons qu’il faut organiser collectivement la société pour
qu’elle réponde aux besoins de tous, et cela nécessite de renverser cette
dictature du grand capital.
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