À la Sécurité sociale :
Les raisons de la grève
15.000 emplois, près de 9%
de son personnel, ont été supprimés en dix ans à la Sécurité sociale.
C'est l'équivalent d'un plan de licenciement massif ! Cette coupe claire s'est
effectuée au fil des départs en retraite.
Si en
moyenne un départ sur deux a été remplacé, certains secteurs, n'ayant aucun
remplacement, ont fermé et les centres ont été regroupés. La fusion des centres
de proximité les a éloignés des assurés, rendant le contact bien plus
difficile. Les liens téléphoniques personnalisés, vantés par les directions
dans les années 1990, ont été remplacés par des plates-formes téléphoniques
impersonnelles. Et cela pèse de plus en plus sur les conditions de vie des
assurés sociaux, avant tout sur les plus démunis et les plus fragiles.
Cela
touche aussi bien les centres d'assurance-maladie, les caisses d'allocations
familiales, de retraite, que les Urssaf. Alors que les retards dans les
traitements de dossiers étaient limités, ils se sont accrus partout. Les
conditions de travail se sont considérablement dégradées. Et cela ne va pas
s'arranger, puisque 2 000 emplois doivent encore être supprimés d'ici
2017. Quant aux salaires, ils sont bloqués. Seules les augmentations
individuelles sont autorisées par la tutelle.
Cette situation explique le
mécontentement actuel et le choix des fédérations syndicales d'appeler à faire
grève et à manifester le 18 mars.
Car, comme tous les secteurs publics, la
Sécurité sociale et les organismes qui la gèrent sont attaqués, pillés par les
aides au patronat. Cela se traduit par des restrictions continues sur la
couverture sociale, la limitation du service et de l'accueil des assurés et des
pressions sur le personnel qui y travaille.
Vraiment de quoi descendre dans la rue !
Correspondant LO
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