Un extrait :
« … Nos candidats ne se présentent pas au nom d’une
meilleure gestion de leur commune. Il peut y avoir des différences sur ce plan
entre les équipes municipales, encore que les différences ne recoupent pas
nécessairement les couleurs politiques des listes. Mais les problèmes
essentiels de la classe ouvrière, dans cette période de crise, d’aggravation du
chômage et d’écrasement du pouvoir d’achat, ne sont pas susceptibles d’être
résolus au niveau d’une commune.
Le jeu des
institutions de la bourgeoisie fait des élections municipales la juxtaposition
de multiples situations locales. Cela donne aux partis qui se succèdent au
pouvoir central le prétexte de dégager leur responsabilité dans les mesures
prises sous Sarkozy puis sous Hollande (ce qui n’empêchera pas le parti qui se
sortira le mieux – ou le moins mal – des municipales d’en tirer des conclusions
nationales et d’interpréter les résultats comme une approbation de l’électorat
à sa politique passée ou présente). Lutte Ouvrière intervient au contraire,
même dans des élections locales, au nom des intérêts communs de la classe
ouvrière d’un bout à l’autre du pays et, en réalité, bien au-delà.
Nous voulons nous adresser à
l’électorat populaire avec un langage de lutte de classe, en nous opposant, aux
élections municipales et européennes, à tous les courants politiques qui
prétendent défendre des intérêts qui seraient communs à la bourgeoisie et aux
exploités, pour mettre le doigt, au contraire, sur l’opposition irréductible de
leurs intérêts de classe. Nous voulons nous adresser à la classe ouvrière, non
en tant que classe victime de la bourgeoisie capitaliste, particulièrement
féroce en cette période de crise, mais aussi et surtout comme la classe sociale
qui a la force et la possibilité non seulement de se défendre efficacement mais
aussi de renverser la dictature de la bourgeoisie sur la société… »
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