Dassault et l'État
français : pile je gagne, face tu paies
Le gouvernement indien était en
pourparlers pour l'achat de 126 Rafale, cet avion que Dassault n'a jusqu'à
présent réussi à vendre à aucun État autre que la France. Mais voilà que, suite
au décès du négociateur et à l'approche des élections législatives en Inde, le
contrat qui devait être signé en 2013 reste en suspens jusqu'en mars 2014, si
ce n'est plus tard.
La fabrication du Rafale
demande trois ans, et Dassault Aviation estime qu'il doit en produire onze par
an pour qu'il soit rentable. Cela ne veut pas dire forcément en vendre à
l'exportation car Dassault, toujours si prompt à dénoncer l'assistanat quand
des travailleurs font valoir leurs droits, a obtenu de l'État français qu'il
s'engage à augmenter ses achats de Rafale afin que lui et les gros industriels
de l'armement qui lui sont liés puissent rester bénéficiaires.
Dans la loi de programmation
militaire 2014-2019, il était prévu que sept de ces coûteux joujoux, déjà en
cours de fabrication et livrables en 2016, iraient à l'exportation, l'État français
n'en achetant que quatre. Or, avec le report de la signature du contrat indien,
la Direction générale de l'armement (DGA), par laquelle transite l'argent de
l'État, se voit donc contrainte d'avancer de l'argent pour financer la
construction des onze appareils, en attendant que l'Inde, le Qatar ou un
hypothétique acheteur se révèlent ! Coût de l'opération pour le
contribuable : 700 millions d'euros.
Merci qui ?
M.L.
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