Vaulx-en-Velin (Rhône) Nouvel incendie dans un camp de Roms
Jeudi 15 août, un incendie, dans un camp où vivaient 350 Roms, a détruit une trentaine de cabanes, occupées par 150 personnes, faisant quatre blessés. Ce n'est pas le premier dans l'agglomération lyonnaise.
En 2011, un bâtiment industriel que squattaient 63 Roms partait en fumée à Vénissieux. En 2012, à Vaulx-en-Velin déjà, une usine désaffectée, occupée par 140 Roms, prenait feu. En mars 2013, toujours après un départ de feu, 250 Roms étaient évacués d'un camp situé en bordure d'autoroute à Saint-Fons. Et en mai dernier, à Lyon 8e, deux femmes et un enfant mouraient dans l'incendie d'une usine désaffectée où vivaient 200 personnes.
Tous ces incendies sont apparemment accidentels et cela n'a rien d'étonnant, tant les conditions de vie sont inhumaines et dangereuses, la seule flamme d'une bougie pouvant être la cause d'un incendie ravageur.
Depuis plusieurs années, d'expulsion en expulsion, les habitants de ces bidonvilles errent dans l'Est lyonnais, où se trouvent déjà les communes les plus pauvres de l'agglomération.
Cette fois-ci à Vaulx-en-Velin, l'expulsion des familles avait été décidée par le tribunal, mais pas encore appliquée. Certaines étaient là depuis près d'un an, et d'autres étaient venues s'y ajouter après une expulsion de Saint-Priest. Aucune solution n'ayant été proposée pour le relogement, la plupart sont restées sur place, au milieu des détritus et des rats morts. Des enfants dorment à trois ou quatre dans des coffres de voitures, quand ce n'est pas tout simplement par terre.
Des habitants et des militants d'associations ont donné des couvertures et certains sinistrés ont été hébergés par d'autres Roms dans la partie intacte du camp. Ceux qui ont cherché à s'installer ailleurs dans des communes proches en ont été immédiatement chassés par la police.
Si le gouvernement ne fait rien, c'est qu'il ne veut rien faire et qu'il entend sciemment laisser pourir la situation. Il laisse se développer les tensions entre Roms de différentes communautés. Il laisse s'exacerber les tensions avec les habitants des quartiers, comme ici à Vaulx-en-Velin où les riverains ont appelé à manifester tous les mardis jusqu'au démantèlement du camp.
Cela ne coûterait pourtant pas bien cher au gouvernement de faire en sorte que ces populations puissent vivre dans des conditions dignes. Actuellement, moins de 20 000 Roms vivent en France, dont la plupart veulent s'intégrer, travailler et envoyer leurs enfants à l'école pour qu'ils aient une vie meilleure que la leur. Mais à défaut d'améliorer la vie des populations, il est plus facile pour le gouvernement d'en faire des boucs émissaires.
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