Partout interdire les licenciements !
Je
suis allé ce matin à la porte de l’usine d’Argenteuil de Rakon, une entreprise
dont la maison mère est en Nouvelle-Zélande. Moins d’une centaine de salariés y
travaillent pour produire des composants électroniques pour les industries de l’espace
et de la défense, industries qui se portent très bien. Ce nouveau plan dit « social »
concerne près de la moitié des effectifs dont de très nombreux travailleurs de
plus de 50 ans. La direction veut la suppression de 30 postes et la mutation de
dix travailleurs à Troyes dans l’Aube… à plus de 180 kilomètres d’Argenteuil.
Elle propose aux futurs licenciés des indemnités dérisoires.
Les travailleurs ont débrayé ce matin.
Ce n’est qu’un premier pas. En tout cas, l’information
doit circuler sur Argenteuil parmi les travailleurs, car bien d’autres actions
sont possibles dans les temps qui viennent.
Je me suis engagé à informer la
municipalité et à lui demander une entrevue avec les élus au Comité d’entreprise.
Voilà le court message de soutien des
élus Lutte Ouvrière que je leur ai transmis :
« Par la présente, les élus
Lutte Ouvrière au conseil municipal d’Argenteuil vous apportent leur chaleureux
soutien.
Les travailleurs ne sont pas des kleenex que l’on jette dans le cadre de
stratégies patronales visant à l’augmentation de leurs profits.
Vous avez totalement raison de vous battre. Nous savons qu’il en va de
votre avenir.
Pour les deux élus Lutte Ouvrière, avec
nos salutations militantes, et restant à votre disposition,
Dominique Mariette »
Monopoly capitaliste
Les
travailleurs de Rakon en ont produit des composants électroniques. Ce qui a
surtout changé c’est pour qui ils travailleurs. Il y a eu Thomson, puis Thalès,
puis aujourd’hui Rakon.
C’est le grand monopoly capitaliste.
Les grandes groupes se passent les rues de
la pompe ou Lecourbe dans le grand jeu des transactions industrielles et
financières. Les travailleurs des quatre coins du monde le subissent et ne sont
jamais sûr de leur avenir, et ce n’est pas seulement vrai pour les travailleurs
d’ici, des pays riches, mais aussi ceux du Sud qui peuvent, eux aussi, voir
leur emploi supprimé et leur vie bousculée par de nouvelles grandes manœuvres.
Ici, puis là, puis ailleurs encore, le monopoly capitaliste ! |
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