« Mercredi 3 juillet 9h42,
gare de Franconville. Un homme de type européen vocifère sur le quai. Je
m’approche. Il est en train de hurler sur un balayeur d’origine africaine en
train de changer les poubelles. «- Oui ! Je te le dis en face !
Mon père n’arrive plus à trouver du boulot, et il en pleure tous les
jours ! Maintenant je sais pour qui je vais voter aux prochaines
élections ! » Le train arrive et le fauteur de trouble disparait,
sous les yeux éberlués du pauvre balayeur, qui en fait est peut être français,
mais qui surtout appartient sans doute possible à la classe ouvrière. Comme son
agresseur. J’aurai aimé pouvoir parler à ce « bon français indigné »,
lui expliquer qu’il se trompe de cible. Que le véritable ennemi est ailleurs.
Mais comment lui faire comprendre, entre deux passages de train, que lui et ce
balayeur doivent s’unir dans une même lutte contre le grand patronat pour avoir
une chance de voir leurs conditions de vie s’améliorer ? En tout cas cet
incident est hautement symptomatique des tendances qui commencent à afficher de
plus en plus ouvertement leur intolérance et leur aveuglement . » E.
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