dimanche 12 mai 2013

Travailleurs français, travailleurs immigrés, une seule classe ouvrière

C’est par la presse locale que j’ai appris qu’un incendie avait endommagé il y a une semaine, boulevard Karl Marx, une partie du foyer d’anciens, de retraités immigrés, dont de nombreux Algériens. Plusieurs locataires auraient été intoxiqués.
     Pour marquer notre solidarité morale, je me suis rendu dans ce foyer vendredi.
La vie continue son cours pour les habitants. Quelques chambres ont brûlé. Une forte odeur de brûlé domine. Il n’y a plus, à l’entrée, de foyer pour les résidents.
     Dans ce foyer, il n’y a pas de gardien en continuité. Une personne fait de modestes permanences, quelques heures par semaines. 
     Aujourd'hui, j'ai discuté avec quelques résidents. Ils ont le sentiment d'être abandonnés. Ils craignent que les travaux de réfection suite à l'incendie prennent trop de temps.

     Les vieux travailleurs qui résident-là ont participé à l’essor des années cinquante-soixante, aux dites « Trente glorieuses ». Mais pour eux, la « gloire » c’est de terminer leur vie dans l’isolement voire l’abandon.
      C'est inadmissible.

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