C’est par la presse locale que j’ai
appris qu’un incendie avait endommagé il y a une semaine, boulevard Karl Marx,
une partie du foyer d’anciens, de retraités immigrés, dont de nombreux
Algériens. Plusieurs locataires auraient été intoxiqués.
Pour marquer notre solidarité
morale, je me suis rendu dans ce foyer vendredi.
La vie continue son cours pour
les habitants. Quelques chambres ont brûlé. Une forte odeur de brûlé domine. Il
n’y a plus, à l’entrée, de foyer pour les résidents.
Dans ce foyer, il n’y a pas de
gardien en continuité. Une personne fait de modestes permanences,
quelques
heures par semaines.
Aujourd'hui, j'ai discuté avec quelques résidents. Ils ont le
sentiment d'être abandonnés. Ils craignent que les travaux de réfection
suite à l'incendie prennent trop de temps.
Les vieux travailleurs qui
résident-là ont participé à l’essor des années cinquante-soixante, aux dites « Trente
glorieuses ». Mais pour eux, la « gloire » c’est de terminer
leur vie dans l’isolement voire l’abandon.
C'est inadmissible.
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