Airbus : les actionnaires peuvent se frotter
les mains, pas les travailleurs !
Hollande
s’est glorifié à grand son de trompette de la commande de 234 Airbus par une
compagnie indonésienne. « C’est le contrat du siècle », « un
exemple pour notre économie », a-t-il dit. En ajoutant cette commande
à toutes les autres, Airbus a un total de plus 4682 avions à construire, soit
plus de 523 milliards d’euros de commandes et plus de 8 ans de travail assuré.
Mais pendant que tout ce beau monde se
réjouissait à l’Elysée, 240 travailleurs de Kuehne+Nagel, un sous-traitant
d’Airbus à Toulouse faisaient leur septième jour de grève pour obtenir le droit
élémentaire de vivre avec un salaire digne.
Quant aux embauches, si Hollande a fait
allusion à 5000 emplois, il n’y a aucun engagement d’embaucher pris par Airbus
suite à cette commande. La direction reste sur sa promesse, faite en début
d’année, de recruter 3 000 personnes en 2013. Mais comme cela s’est produit en
2011, il se pourrait bien qu’au lieu de tenir sa promesse, elle impose des
heures supplémentaires et fasse la chasse aux temps morts.
Les salariés d’Airbus et de ses
sous-traitants vont peut-être avoir la garantie de travailler, mais ils auront
surtout l’assurance que les cadences vont augmenter et que les conditions de
travail vont devenir encore plus difficiles.
Pour les travailleurs, rien ne sera
apporté sur un plateau : il faudra encore et toujours qu’ils se battent
pour faire respecter leur droit de vivre de leur travail.
Nathalie
Arthaud, le 19.03.13.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire