La « modernisation de l'action publique » : la politique
d'austérité se poursuit
Pour financer ses cadeaux au patronat, le gouvernement cherche à réaliser 7 à
8 milliards d'économies sur le budget de l'État. Les mots « révision » ou «
réforme » étant devenus synonymes d'attaques contre la population laborieuse,
Ayrault parle plutôt d'une « modernisation de l'action publique », ensemble de
mesures qui sont dans la droite ligne de ce que faisait son prédécesseur.
Le 18 décembre, Ayrault a réuni ses ministres pour leur demander de procéder
à de nouvelles coupes dans les budgets. En premier lieu, chaque ministère va
réduire un peu plus ses dépenses, notamment en diminuant le nombre de leurs
fonctionnaires. Le gouvernement s'en prend aussi aux collectivités territoriales
et aux administrations dépendant de l'État (CNRS, Météo France, etc.), dans
lesquelles « il y aura des regroupements, des suppressions de postes, des
mutualisations », prévient-il.
Le gouvernement envisage également de couper dans les budgets sociaux. Il va
entre autres « évaluer » (traduisez par restreindre) les aides au logement,
celles accordées aux familles, aux zones d'éducation prioritaires, à la
formation professionnelle, etc. Toutes ces économies ont en commun qu'elles vont
aggraver les conditions de vie de la partie la plus mal lotie de la population.
La diminution des services publics va donc continuer à dégrader les conditions
d'accueil des usagers, mais elle va en même temps accroître le chômage, en
diminuant l'offre d'emplois.
Ainsi le gouvernement poursuit, en l'aggravant, la politique d'austérité de
Sarkozy.
Aline URBAIN
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