Arnaud Montebourg, qui laisse le trust français Peugeot fermer son usine
d’Aulnay, n’est pas avare de rodomontades contre le groupe anglo-indien Mittal
qui supprime les hauts-fourneaux de Florange. Il vient de déclarer au journal
Les Échos : « nous ne voulons plus de Mittal en France » car, ajoute-t-il, « il
n’a pas respecté la France », en plaçant la question sur le terrain patriotique.
Le sort des ouvriers sidérurgistes n’est pas sa préoccupation.
Montebourg évoque plus ou moins l’idée de nationaliser ArcelorMittal. Mais
ajoute qu’il s’agirait d’une mesure transitoire ; que cela se ferait avec un
« partenaire industriel », c’est-à-dire au profit d’un autre groupe
capitaliste ; et que cela se ferait contre indemnité, c’est-à-dire en donnant de
l’argent à Mittal en échange de hauts-fourneaux dont il ne veut même plus, et
qu’il n’avait pas payé bien cher. Si l’opération se réalisait, ce serait tout
bénéf pour Mittal, qui, parions-le, ne dirait même pas merci.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire