Loomis :
double peine pour les convoyeurs de fonds
Le
1er octobre au matin, deux convoyeurs de fonds de la société Loomis ont
été braqués par des malfaiteurs lourdement armés à Aubervilliers, en
Seine-Saint-Denis. Dès le soir, alors qu'ils étaient arrêtés pour accident du
travail, la direction des ressources humaines de leur entreprise les convoquait
pour leur annoncer... qu'ils étaient licenciés, prétextant que leur période
d'essai n'aurait « pas donné satisfaction ».
L'enquête de police menée après le
braquage ne les a pas mis en cause, rien ne permet de les soupçonner de
complicité avec les malfaiteurs. En outre, ils ont été embauchés en CDI début
août, et leur période d'essai, d'une durée d'un mois, était largement terminée,
leur contrat de travail précisant qu'elle ne pouvait être prolongée que sur
accord écrit des deux parties, ce qui n'a jamais eu lieu. Qu'à cela ne tienne,
pour la direction de Loomis, ils ne sont pas victimes, mais coupables de s'être
fait agresser.
Les deux hommes ont saisi le tribunal des
prud'hommes de Bobigny pour licenciement abusif.
M.L.
Ces
deux travailleurs habitent Argenteuil (voir l’article du Parisien du lundi 15
octobre). Nous leur transmettons toute notre solidarité. D. MARIETTE
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire