mardi 6 mars 2012

Ikéa et ses pratiques : un communiqué de Nathalie ARTHAUD


Affaire Ikea : les patrons ont déjà aboli le secret bancaire… pour leurs employés !

Le scan­dale de l’espion­nage des sala­riés par la direc­tion d’Ikea a été mis au jour par les syn­di­cats, et c’est une bonne chose : il est utile que toutes les cra­pu­le­ries peti­tes et gran­des du patro­nat soient ren­dues publi­ques. Mais pour une affaire dévoi­lée, com­bien res­tent dis­crè­te­ment enfouies ? L’espion­nage des sala­riés, la sur­veillance par camé­ras de sécu­rité ou dis­po­si­tifs de géo­lo­ca­li­sa­tion, les enquê­tes de voi­si­nage, le mou­char­dage, sont autant de pra­ti­ques répan­dues dans de très nom­breu­ses socié­tés. Dans cette économie capi­ta­liste, la démo­cra­tie s’arrête aux portes de l’entre­prise, et beau­coup de patrons ont des com­por­te­ments de petits dic­ta­teurs locaux, qui s’arro­gent y com­pris le droit d’aller – l’affaire Ikea le montre – fouiller dans la vie per­son­nelle de leurs employés.
     Les patrons ont mille moyens, légaux ou non, de tout savoir sur les sala­riés. Mais ils sont, eux, pro­té­gés par le secret com­mer­cial, le secret ban­caire, le secret fiscal, et il est impos­si­ble de savoir ne serait-ce que le mon­tant réel des divi­den­des que touche un action­naire. Pourtant, une telle publi­cité des comp­tes du patro­nat serait pro­fon­dé­ment utile à la popu­la­tion, qui aurait ainsi les moyens de cons­ta­ter qu’il y a de l’argent, et qu’aucun licen­cie­ment n’est jus­ti­fié.
Il faut abolir le secret indus­triel et com­mer­cial !

                                                             Nathalie Arthaud, le mardi 6 mars

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