samedi 17 mars 2012

Carburant : un communiqué de Nathalie Arthaud


Le prix du carburant, objet du racket des trusts pétroliers

Le litre de super sans plomb vient de dépas­ser les deux euros dans cer­tai­nes sta­tions pari­sien­nes. Et ce ne serait, nous dit-on, qu’une ques­tion de mois avant que ce seuil soit atteint ailleurs.
     La faute aux taxes ? Certes ! L’État pré­lève sur le car­bu­rant deux impôts par­ti­cu­liè­re­ment injus­tes, la TVA et la TIPP, payés au même taux par le smi­card qui va tra­vailler et par le mil­lion­naire qui va en vil­lé­gia­ture. Mais les trusts pétro­liers sont les pre­miers res­pon­sa­bles. Car ce sont eux qui orga­ni­sent la « hausse des cours » sou­vent évoquée, qui leur pro­fite direc­te­ment. En 2011, Shell a fait 31 mil­liards de dol­lars de pro­fits (+ 54%), ExxonMobil 41 mil­liards (+ 35%), etc. Quant à Total, pre­mière entre­prise du CAC40, elle a dégagé 11,4 mil­liards d’euros de pro­fits, sans payer alors un euro d’impôt ici.
     Il est illu­soire d’espé­rer mettre fin à un tel racket sans mettre Total et ses sem­bla­bles sous le contrôle des tra­vailleurs et des consom­ma­teurs. Pour pro­té­ger le pou­voir d’achat des tra­vailleurs aussi bien contre l’Etat et ses taxes que contre la course au profit de Total qui, tous les deux, pous­sent à la hausse des prix, il faut aug­men­ter les salai­res et les pen­sions et les indexer les salai­res et les pen­sions sur les prix pour mettre fin à la dégra­da­tion du pou­voir d’achat des clas­ses popu­lai­res.

                                Nathalie Arthaud, le vendredi 16 mars

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