Le prix du carburant, objet du racket des trusts
pétroliers
Le
litre de super sans plomb vient de dépasser les deux euros dans certaines
stations parisiennes. Et ce ne serait, nous dit-on, qu’une question de mois
avant que ce seuil soit atteint ailleurs.
La faute aux taxes ? Certes !
L’État prélève sur le carburant deux impôts particulièrement injustes,
la TVA et la TIPP , payés au même taux par
le smicard qui va travailler et par le millionnaire qui va en villégiature.
Mais les trusts pétroliers sont les premiers responsables. Car ce sont eux
qui organisent la « hausse des cours » souvent évoquée, qui leur
profite directement. En 2011, Shell a fait 31 milliards de dollars de profits
(+ 54%), ExxonMobil 41 milliards (+ 35%), etc. Quant à Total, première entreprise
du CAC40, elle a dégagé 11,4 milliards d’euros de profits, sans payer alors
un euro d’impôt ici.
Il est illusoire d’espérer mettre fin à
un tel racket sans mettre Total et ses semblables sous le contrôle des travailleurs
et des consommateurs. Pour protéger le pouvoir d’achat des travailleurs
aussi bien contre l’Etat et ses taxes que contre la course au profit de Total
qui, tous les deux, poussent à la hausse des prix, il faut augmenter les
salaires et les pensions et les indexer les salaires et les pensions sur
les prix pour mettre fin à la dégradation du pouvoir d’achat des classes
populaires.
Nathalie
Arthaud, le vendredi 16 mars
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