Après
une troisième nuit d’émeutes à La
Réunion , je tiens à exprimer ma solidarité avec la population
pauvre de cette île ravagée par le chômage et la vie chère.
Les gouvernants qui n’ont à la bouche que
des grands mots sur « l’égalité républicaine » entre la métropole et
l’outre-mer ne semblent pas s’offusquer du fait qu’à La Réunion , plus de la moitié
de la population vive en dessous du seuil de pauvreté, que le chômage y atteigne
60% chez les jeunes de moins de 25 ans, et que les produits alimentaires y coûtent
36% de plus qu’en métropole.
Sarkozy dépêche à La Réunion des bataillons de gendarmes
mobiles parce qu’il craint la colère populaire. Mais faire donner la matraque
ne mettra pas fin au chômage, plus catastrophique encore en Outre-mer qu’en métropole,
et n’arrêtera pas les hausses de prix. La colère continuera à exploser.
Ce que je souhaite, c’est que les travailleurs,
la population pauvre prennent de plus en plus leur part dans les luttes et mettent
en avant les objectifs qui leur permettent de faire face : contre le chômage,
l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, la création
par l’Etat d’emplois utiles. Il faut imposer également le contrôle sur les comptes
et sur les prix des grandes sociétés de distribution, responsables de la vie
chère, et indexer les salaires sur l’inflation.
Nathalie Arthaud, le 24.02.12.
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