lundi 20 février 2012

La course à droite : un communiqué de Nathalie Arthaud

               Sarkozy-Le Pen : la course à l’échalote à droite

« La France », « le peuple », « le peuple fran­çais »... Dans leurs mee­tings res­pec­tifs, Sarkozy et Le Pen se sont gar­ga­ri­sés ce diman­che des mêmes mots creux et vides, les mots de ceux qui jouent aux tra­vailleurs la comé­die de l’union natio­nale.
     Comme s’il pou­vait y avoir le moin­dre point commun entre une cais­sière d’hyper­mar­ché et Liliane Bettencourt, entre les ouvriers mena­cés de licen­cie­ment à PSA Aulnay et la famille Peugeot, entre riches et pau­vres, entre exploi­teurs et tra­vailleurs ! Comme si, par­ti­cu­liè­re­ment en temps de crise, les inté­rêts des pre­miers pou­vaient conver­ger avec ceux des seconds !
     Quelle qu’ait pu être l’ori­gine des voix qui l’ont porté au pou­voir, Sarkozy a montré, tout au long de ses cinq ans de pré­si­dence, qu’il gou­ver­nait au ser­vice exclu­sif des riches. Marine Le Pen n’a pas eu l’occa­sion de le démon­trer mais elle en ferait de même, malgré quel­ques cou­plets déma­go­gi­ques pour glaner des voix du côté de l’électorat popu­laire, assor­tis de beau­coup de crasse réac­tion­naire. Mais il n’y a pas d’illu­sions à se faire sur Hollande non plus : il ne voudra pas, il n’osera pas pren­dre la moin­dre mesure contrai­gnante contre le grand patro­nat, les ban­quiers, les maî­tres de l’économie. Or, sans de telles mesu­res d’urgence contrai­gnan­tes, l’inter­dic­tion des licen­cie­ments en tête, il n’est pas pos­si­ble d’empê­cher le monde du tra­vail de som­brer dans le chô­mage et la pau­vreté.
                                                                       
                                                              Nathalie Arthaud, le 20.02.12.

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