Sarkozy-Le Pen : la course à l’échalote à droite
« La France », « le peuple », « le peuple français »... Dans leurs meetings respectifs, Sarkozy et Le Pen se sont gargarisés ce dimanche des mêmes mots creux et vides, les mots de ceux qui jouent aux travailleurs la comédie de l’union nationale.
Comme s’il pouvait y avoir le moindre point commun entre une caissière d’hypermarché et Liliane Bettencourt, entre les ouvriers menacés de licenciement à PSA Aulnay et la famille Peugeot, entre riches et pauvres, entre exploiteurs et travailleurs ! Comme si, particulièrement en temps de crise, les intérêts des premiers pouvaient converger avec ceux des seconds !
Quelle qu’ait pu être l’origine des voix qui l’ont porté au pouvoir, Sarkozy a montré, tout au long de ses cinq ans de présidence, qu’il gouvernait au service exclusif des riches. Marine Le Pen n’a pas eu l’occasion de le démontrer mais elle en ferait de même, malgré quelques couplets démagogiques pour glaner des voix du côté de l’électorat populaire, assortis de beaucoup de crasse réactionnaire. Mais il n’y a pas d’illusions à se faire sur Hollande non plus : il ne voudra pas, il n’osera pas prendre la moindre mesure contraignante contre le grand patronat, les banquiers, les maîtres de l’économie. Or, sans de telles mesures d’urgence contraignantes, l’interdiction des licenciements en tête, il n’est pas possible d’empêcher le monde du travail de sombrer dans le chômage et la pauvreté.
Nathalie Arthaud, le 20.02.12.
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