samedi 31 août 2024

Nouvelle-Calédonie : Offensive générale contre les travailleurs

 Nouvelle-Calédonie : Offensive générale contre les travailleurs

Publié le 28/08/2024

Plus de trois mois après le début de la révolte des Kanaks contre le projet de loi modifiant le corps électoral calédonien, la mobilisation continue, tout comme la répression des troupes mobilisées par l’État français et qui ont fait mi-août un onzième mort.

La mobilisation, très forte en mai dans les zones urbaines, s’est depuis déplacée dans l’intérieur du pays. Des routes y sont régulièrement coupées, et des jeunes et des militants s’y affrontent à la gendarmerie.

Le dégel du corps électoral, qui rendrait les Kanaks encore plus minoritaires sur leur propre sol, et qui les a mobilisés, n’est toujours pas officiellement abandonné. À cette revendication s’ajoute maintenant celle de la libération des prisonniers détenus en France.

L’État français impose toujours le couvre-feu de 22 heures à 5 heures et quadrille le terrain pour multiplier les contrôles, verrouillant certaines routes. Ainsi depuis trois mois, la tribu de Saint-Louis et le sud de la commune de Mont- Dore sont pris en otage, l’axe routier menant au sud, fermé par des blindés, contraignant des milliers de gens à prendre le bateau pour sortir de la zone cernée.

Le 19 août, à la grande colère des anti-indépendantistes, quatre rapporteurs spéciaux de l’ONU se sont dits alarmés par la situation des Kanaks en Nouvelle-Calédonie. Ils ont dénoncé les méthodes répressives de l’État français, qualifiant de milices armées les groupes de « voisins vigilants » patrouillant avec le soutien des autorités.

Le patronat fait maintenant campagne sur les « dégâts » des émeutes, annonçant une facture de 2,2 milliards d’euros, le risque d’un effondrement économique, voire d’émeutes de la faim. Le gouvernement a déjà versé 300 millions mais le patronat fait pression pour en avoir plus et plus vite.

Ce sont les travailleurs, les retraités, les jeunes qui payent le prix le plus fort de cette crise dont est responsable le gouvernement français. 25 000 des 68 000 travailleurs du secteur privé seraient au chômage partiel. Quant aux prix des marchandises les plus courantes, ils ont flambé. La direction des affaires économiques du gouvernement a affirmé elle-même que « certains commerçants profitaient des circonstances pour augmenter de manière exagérée les prix. »

À ces attaques antiouvrières s’ajoutent celles dans le secteur du nickel, qui représente un emploi sur quatre. L’usine KNS, celle du Nord, où les Kanaks sont majoritaires, va licencier fin août 1 200 travailleurs, qui iront rejoindre au chômage les 600 sous-traitants qui y sont déjà.

Pour se retirer, Glencore, copropriétaire avec la province Nord de l’usine, met en avant les 9 milliards d’euros investis dans le site qui n’aurait jamais été rentable. Les travailleurs n’ont aucune raison de croire Glencore, connu sur la planète comme un capitaliste des plus voraces et sans scrupule. Sans compter que les investissements n’ont pas été perdus pour tout le monde et que l’État français a toujours soutenu, à coups de plans de centaines de millions d’euros, la filière nickel.

En Nouvelle- Calédonie, oppression coloniale et exploitation capitaliste se combinent. Les travailleurs ont seuls les moyens d’en finir avec tout cela, en prenant la société en main.

                                                           Serge Benham (Lutte ouvrière n°2926)

Retraites : ne pas croire les sirènes politiciennes

Petit rappel

 

Alors que l’abrogation de la réforme des retraites a été une promesse phare de la gauche aux dernières législatives, une étude de l’Insee montre qu’en 2023, plus d’un salarié sur dix continuait de travailler bien qu’ayant le droit à partir en retraite. La cause principale étant bien sûr que les pensions auxquelles ils ont droit sont bien insuffisantes pour vivre dignement.

         Or cela est largement le fait de la réforme Touraine - mise en place par un gouvernement de gauche - qui impose une durée de cotisations de 43 ans pour toucher une retraite sans décote, tout en laissant l’âge légal de départ en retraite à 62 ans.

         La gauche et les retraites : l’art de s’en prendre aux travailleurs en toute hypocrisie.

 

Argenteuil, gestion municipale et ses immenses limites

Trop de petits riens fâcheux

 

 

Face aux très nombreux travaux qui ont lieu sur la Ville, les habitants peuvent souvent constater, même dans les détails, que c’est « ni fait ni à faire ». Des détails qui peuvent être dangereux, mais aussi « gâcher la vie », et qui pour le moins « irritent ».

         Ainsi, des travaux ont lieu actuellement rue Denis Roy, à côté de la mairie, en vue de la liaison du chauffage urbain à l’école primaire Jean Macé. C’est bien, mais...

         En conséquence, quand vous venez du boulevard Léon Feix, la rue est barrée. Point barre. En revanche, au carrefour rue du Temple-rue Denis Roy, pas de panneau, vous vous enfiliez, et vous alliez être obligés de faire un grand tour. Un simple panneau « Rue barrée à 300 mètres », et vous pouviez continuer tout droit vers l’école Carnot. Bonne nouvelle, la voie a été rouverte, au moins provisoirement.

         C’est pinailler ? Non pas, lorsque ces petits désagréments irritent les habitants et pourraient être évités.

         À ce propos, je reviendrai demain sur les difficultés de la gestion municipale. « Pas facile, semée de multiples embûches, mais lorsque l’on veut les places et les petits honneurs, on assume ». À demain donc. DM

 

vendredi 30 août 2024

Hausse des salaires : une nécessité et un combat

Hausse des salaires : une nécessité et un combat

Publié le 28/08/2024

Les représentants du patronat affirment, la main sur le cœur, qu’il est impossible d’augmenter les salaires sous peine de faillite.

 

 

La quasi-totalité des médias et les partis politiques, du centre macroniste à l’extrême droite lepéniste, font chorus, et cela ne surprend personne. La modeste proposition d’un smic à 1 600 euros fait ainsi figure d’épouvantail.

Cette propagande convainc jusqu’à des travailleurs, chômeurs et retraités qui survivent difficilement avec beaucoup moins que le smic. Et de citer la coiffeuse avec ses deux employées, le couvreur, son apprenti et ses quatre compagnons, le boucher au bord de la faillite, etc., tous gens de bonne volonté mais bien en peine d’augmenter les salaires qu’ils versent. Ces exemples, qui existent évidemment et concernent directement un salarié sur cinq, ne démontrent rien.

D’une part, le patronat et ses propagandistes posent la question des salaires du seul point de vue des profits et pas en fonction des besoins des travailleurs. La classe dominante impose ses idées et jusqu’à ses raisonnements à l’ensemble de la société. Si on commençait par se demander de quoi une famille ouvrière, ou même la classe entière des travailleurs, a besoin pour vivre, la question se poserait autrement et le smic à 1 600 euros apparaîtrait pour ce qu’il est, c’est-à-dire très insuffisant.

D’autre part et surtout, la petite entreprise cache la multinationale comme l’arbre cache la forêt. Car la société, ses lois, son État sont organisés pour faire converger la richesse vers la toute petite fraction des grands capitalistes, les Arnault, Bolloré, Peugeot, etc. La question n’est pas la répartition du bénéfice, s’il existe, entre la patronne du salon et les deux coiffeuses, mais la part de la richesse totale, produit des efforts quotidiens de dizaines de millions de salariés, qui va aux travailleurs et celle qui va aux capitalistes. Il ne s’agit pas seulement des centaines de milliards d’euros qui tombent chaque année dans les poches d’une poignée de grandes familles d’actionnaires mais aussi de leurs fortunes acquises par des siècles d’exploitation.

C’est donc vers les caisses du grand patronat que les travailleurs, y compris les millions qui sont employés par des petits patrons, doivent se tourner. Ils y trouveront non seulement de quoi augmenter leurs salaires, indemnités et pensions, mais aussi de quoi faire fonctionner les services publics. De plus, dans cette lutte, ils auront l’oreille, voire le soutien, de nombre de petits patrons, artisans et commerçants qui se heurtent eux aussi au grand capital.

Le niveau des salaires dépend de ce que l’ensemble des travailleurs est capable d’imposer aux capitalistes dans une période donnée, c’est-à-dire avant tout de la conscience, de la combativité et de l’organisation ouvrières.

                                                                 P. G. (Lutte ouvrière n°2926)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui vendredi 30 août de 17 h.15 à 18 h.15 au « Carrefour Babou ».

Samedi 31 août : 10 h.15 à 10 h.55 : devant Monoprix, et de 11 h. à midi : au marché de la Colonie.

Sous réserve : dimanche 1er septembre de 11 h. à midi au marché Héloïse.

 

 

Réunion de rentrée de Lutte ouvrière-Argenteuil

Jeudi 19 septembre

19 H.30

Espace Nelson Mandela