Quand la direction académique veut imposer sa loi
La loi oblige l’inclusion dans
les classes « normales » de tous les élèves qui subissent un
handicap, lequel peut être très lourd. Le problème est que les moyens humains
mis à disposition pour aider les élèves sont en nombre très insuffisants.
Les
personnels dédiés à ce travail très important et qui demande un engagement de
tous les instants, les AESH, ont un salaire qui ne leur permet pas de vivre,
sont sous-formés, et maintenus dans une situation très difficile. Dans une
école de Pontoise, l’école Cézanne, les personnels, les AESH, les parents d’élèves,
ont décidé de dire non à une décision unilatérale prise par la direction de l’éducation
du Val d’Oise. Une journée de grève et d’action aura lieu demain 3 juin sur
cette école.
Selon
la CGT-Éducation du Val d’Oise, « …
la hiérarchie tente de passer en force contre le collectif de travail et contre
la CGT Educ'action 95. En effet, le DASEN, en trahissant ses propres
engagements, souhaite implanter une ULIS-TSA sans l'aval des collègues, sans
aucune concertation, aucune préparation, sans respect des cadres de discussion
habituels et alors que l'École accueille déjà un grand nombre d'enfants en
situation de handicap ou à besoins particuliers. En réalité, la hiérarchie
souhaite à travers cette manœuvre faire exploser le collectif de travail et
préfère jouer la politique de la terre brûlée face à une équipe qui sait
exercer sa souveraineté au travail et construire des liens forts avec les
parents du quartier.
Autour de cette affaire, en réalité se
font face deux visions de l'inclusion. L'une froide, déshumanisée, inefficace
et sans moyen. L'autre réellement inclusive, qui s'appuie sur l'expertise des
praticiens/praticiennes, par un vrai travail de concertation et de coopération,
avec des moyens humains et matériels pour une vraie prise en charge de la
difficulté scolaire. »
DAEN : direction académique
ULIS-TSA : l'ULIS (Unité Locale d'Inclusion
Scolaire), conçue pour l'accueil en milieu scolaire d'enfants souffrant de
troubles du spectre autistique (TSA), a pour objectif de permettre à de
jeunes collégiens (8 élèves maximum) d'accéder au système scolaire avec un
projet éducatif adapté.