mardi 4 mars 2025

Argenteuil, associatif, politique, rêve de l’édile et besoin d’une vraie salle des fêtes communale (1)

J’ai fait un rêve

 

On peut aussi retrouver la configuration d'autrefois, le bourg avec son île...
 

Dans son « grand » interview, le maire d’Argenteuil répond à une question sur l’avenir de l’espace Jean Vilar de la façon suivante : « L’espace Jean-Vilar devenu techniquement obsolète, doit être repensé. Ce lieu a rendu beaucoup de services comme salle des fêtes et espace de réunion, mais nous devons réfléchir à son avenir. Je me demande si la salle de spectacle ne doit pas être déplacée pour laisser place à une île Héloïse totalement verte… ».

         Une île totalement verte ?

         Tout repeint en vert ?

         Un tout petit peu plus sérieusement, ce ne serait plus seulement le problème de l’avenir de la salle des fêtes Jean-Vilar, mais aussi celui du parking éponyme, de la Maison des sports Marcel Cerdan, du stade de football Alain Mimoun, du marché Héloïse ?

         Bien, on peut rêver. Avant de revenir dans les jours qui viennent sur l’obsolescence prétendue du complexe Jean Vilar, notre conclusion sera que la municipalité avant de rêver à un retour total en arrière totalement hypothétique, qu'elle commence sérieusement à s’attaquer enfin à une réalisation à sa portée avec ses amis du conseil départemental, celle de la transformation de la RD311 ! DM

 

lundi 3 mars 2025

Budget : l’escalade militaire

 Budget : l’escalade militaire

En réaction au rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle hausse du budget militaire.

Publié le 26/02/2025

C’est une nouvelle étape dans la préparation à la guerre qui s’impose de plus en plus dans tous les pays.

En France, les dépenses militaires avaient commencé à croître dans les dernières années du mandat de François Hollande. Les interventions de l’armée française en Irak, en Syrie, au Sahel…ont fait le bonheur des marchands d’armes.

Depuis 2017, deux lois de programmation militaire ont fait passer le budget des armées, hors dépenses de retraite, de 32 milliards d’euros à 50 milliards d’euros en 2025 et prévoient 67 milliards d’euros en 2030. Pour 2025, c’est l’un des seuls budgets à augmenter, et celui qui, de loin, progresse le plus.

En décidant de cette nouvelle hausse du budget militaire français, ce sont les industriels français et aussi européens, que Macron sert avant tout, car ils vont pouvoir encaisser ces dizaines de milliards d’euros. L’heure est à faire des profits sur la guerre et non sur la paix !

« On rentre dans une époque où chacun d’entre nous doit se demander ce qu’il peut faire pour la nation française et la République », dit Macron. Sa langue de bois n’empêche pas de comprendre ce qui est en préparation : les privations, les destructions et les morts pour les populations, mais un avenir doré pour les profiteurs de guerre.

Cette langue de bois n’empêche pas, non plus, de comprendre que c’est aux frais des travailleurs que la guerre est préparée et financée. Éric Lombard, ministre de l’Économie, avertit qu’« il va falloir travailler plus » pour financer ces investissements militaires. Macron propose également de financer certains programmes par des produits d’épargne, une idée qui fait son chemin depuis déjà quelques mois. En effet, en 2023, une disposition législative, refusée par le Conseil constitutionnel, prévoyait déjà de consacrer aux industries d’armement une partie de l’épargne des Livrets A et Livrets de développement durable.

Dans cette économie dirigée par les capitalistes, les dirigeants politiques à leur service assignent aux travailleurs le rôle de chair à patron en attendant de devenir chair à canon.

                                             Joséphine Sina (Lutte ouvrière n°2952)

Partage des richesses de l’Ukraine entre capitalistes américains et oligarques russes : Une riche proie à dépecer

 Une riche proie à dépecer

En exigeant que l’Ukraine cède aux États-Unis un droit exclusif sur les ressources et les infrastructures du pays, pour un montant de 500 milliards de dollars, Trump a formulé crûment ce qui était un des enjeux de la guerre : le partage des richesses de l’Ukraine entre capitalistes américains et oligarques russes.

Publié le 26/02/2025

En 2023 : « Rénovons et construisons Kharkiv ». La deuxième ville du pays n’a cessé d’être bombardé

Ces richesses sont multiples. Il y a les centaines de milliers d’hectares de terres agricoles très fertiles, les « terres noires », qui faisaient de l’Ukraine, avant 2022, le quatrième pays exportateur agricole au monde. La guerre a accéléré la prise de contrôle de ces terres par une poignée d’agro-holdings, dirigés par des oligarques ukrainiens mais contrôlés par des capitaux occidentaux, américains comme Goldman Sachs ou européens comme la BNP. La guerre a permis à Zelensky de faire voter une loi autorisant des sociétés à capitaux étrangers d’acquérir ces terres, ce que la loi héritée de la période soviétique interdisait et que les dirigeants ukrainiens successifs, depuis l’éclatement de l’Union soviétique, n’avaient jamais réussi à imposer avant 2024.

Le sous-sol ukrainien regorge de minerais indispensables aux filières industrielles contemporaines, les télécommunications ou les batteries électriques, comme le titane, le lithium ou encore certains métaux appelés « terres rares », particulièrement convoités. L’Ukraine possède de l’uranium, indispensable aux centrales nucléaires. L’enjeu des négociations en cours, avec un revolver tenu par Trump sur la tempe ukrainienne, ce sont les conditions financières et juridiques dans lesquelles des capitalistes américains vont pouvoir exploiter, et peut-être posséder, les mines et les usines pour extraire, traiter ou raffiner ces minerais. Et les négociations avancent : le 25 février, la vice- Première ministre ukrainienne affirmait que « les équipes ukrainienne et américaine sont en phase finale des négociations concernant l’accord sur les minéraux », sans en donner la teneur.

Le contrôle de l’économie ukrainienne prend de multiples autres formes. Ainsi la société américaine Westinghouse a déjà mis la main sur le secteur nucléaire, pilier de la production électrique en Ukraine. De son côté, le Crédit agricole Ukraine, qui appartient au même groupe que la banque française LCL, est devenu copropriétaire du principal fournisseur de télécommunications fixes et du troisième opérateur de téléphonie mobile du pays. En 2024, elle a été élue meilleure banque du pays pour les prêts automobiles. Et elle n’est pas le plus puissant des prédateurs occidentaux à avoir jeté son dévolu sur l’économie ukrainienne. Outre les banques, d’autres capitalistes, à l’image du géant de la distribution Auchan, sont très présents en Ukraine… mais aussi en Russie.

En négociant en tête-à-tête avec Poutine, Trump et son équipe font d’une pierre deux coups. Ils écartent de la mangeoire ukrainienne les capitalistes des pays européens, ou ne leur laissent que les morceaux de second choix. Et ils se placent aux premières loges pour reprendre leurs affaires en Russie, entravées par la guerre mais qui n’ont jamais cessé. En déclarant le 23 février : « Nous sommes prêts à attirer des partenaires étrangers dans les territoires historiques qui ont été restitués à la Russie, (…) nous sommes prêts à travailler avec nos partenaires, y compris américains, dans les nouvelles régions », Poutine a été explicite.

Après trois ans de guerre, des centaines de milliers de morts russes et ukrainiens, un fossé de haine creusé entre deux peuples frères, les bureaucrates, les oligarques et les capitalistes se pressent autour de la riche proie ukrainienne.

                                                      Xavier Lachau (Lutte ouvrière n°2952)

Sud Syrie : l’armée israélienne s’installe

 

Le gendarme de la région au profit de l’impérialisme

 

 

Le 25 février, l’armée israélienne a de nouveau mené des attaques militaires dans le sud de la Syrie faisant au moins deux morts. Cela fait suite à des centaines de raids déjà réalisés depuis la chute du régime de Bachar Al-Assad. La zone au-delà du plateau du Golan, lui-même annexé par Israël en 1981, a été occupée militairement et les forces israéliennes y ont construit sept bases militaires en imposant aux habitants d’aller vivre ailleurs. Les villages syriens alentours subissent des patrouilles militaires quotidiennes. Quelques manifestations ont éclaté.

         Mépris des populations, militarisation de toute la société, le gouvernement israélien de Netanyahou joue son rôle de gendarme dans la région, avec la bénédiction des impérialismes occidentaux.

Chemins de fer grecs : des économies criminelles

 

Des manifestants qui demandent des comptes

 

 

Une journée de grève nationale a été très suivie, vendredi 28, contre le gouvernement grec et en hommage aux 57 victimes d'un accident ferroviaire en 2022. Un train de passagers avec beaucoup de jeunes à bord avait percuté un train de marchandises.

         Des centaines de milliers de manifestants ont demandé des comptes car les enquêtes ont montré de graves défaillances sur le réseau ferré, faute de réparations, et l’une d’elle a mis en lumière que le train de marchandises transportait probablement une cargaison illégale de produits explosifs. Mais, depuis deux ans, aucun procès ne s’est ouvert et une grande partie de la population pense que le gouvernement cherche à cacher les causes réelles de l’accident.