vendredi 28 février 2025

Attaque de Mulhouse : Retailleau choisit ses assassins

 

Attaque de Mulhouse : Retailleau choisit ses assassins

Les réactions politiques et médiatiques à l’attaque au couteau qui a fait un mort et sept blessés à Mulhouse samedi 22 février ont été rapides et quasi unanimes.

Publié le 26/02/2025

 

 

Avant même de savoir quoi que ce soit, le ministre de l’Intérieur, le président et le Premier ministre ont déclaré qu’il s’agissait d’un attentat terroriste. Cette qualification a été reprise par tous les médias et délayée des heures durant par les tribunes de l’extrême droite, particulièrement la galaxie CNews-Bolloré. Et de ressasser encore et toujours l’assimilation sinistre et mensongère entre les immigrés, l’islam, le terrorisme, la criminalité avec une insistance particulière pour accuser l’Algérie.

Pour les besoins de leur propagande, ministres et responsables médiatiques choisissent leurs crimes et la façon de les raconter. Ainsi, l’auteur du crime de Mulhouse est reconnu comme schizophrène y compris par Retailleau lui- même. Mais qu’importe, son acte est tout de même qualifié d’attentat islamiste et utilisé pour stigmatiser une partie de la population. Or, la même semaine que cet assassinat, trois femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon, deux au couteau, une par arme à feu. Cela n’a pas fait la une des journaux ni suscité de déclaration ministérielle alors même que des dizaines de crimes de ce type ont lieu chaque année.

Dans la rubrique des horreurs en première page, l’assassinat de Mulhouse a été concurrencé par le procès de Joël Le Scouarnec ouvert à Vannes le 24 février. Le prévenu est accusé d’avoir, dans l’exercice de ses fonctions médicales, violé 299 jeunes enfants. Cet homme, qui reconnaît les faits et était jusqu’à son arrestation un honorable chirurgien breton, ne subit pas le même traitement médiatique que le prétendu terroriste, quoique vrai fou dangereux. Il ne viendrait en effet à l’idée de personne, même pas d’un ministre de l’Intérieur en perpétuelle campagne d’autopromotion, de rendre responsable des viols l’ensemble des chirurgiens, voire de regretter le rattachement de la Bretagne à la France en 1532.

Le courageux passant qui est mort poignardé en tentant d’arrêter un malade dangereux et les sept autres blessés sont utilisés pour de basses raisons : une campagne perpétuelle visant à transformer l’ensemble des immigrés en responsables de tout ce qui ne va pas dans le pays ; à l’intérieur de cette campagne, la surenchère entre politiciens pour flatter des sentiments xénophobes qu’ils ont eux- mêmes cultivés en rajoute encore.

                                                       Paul Galois (Lutte ouvrière n°2952)

 

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Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui vendredi 28 février, de 15 h.45 à 16 h.30, marché du Val-nord ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour Babou » ;

Samedi 1er mars : de 10 heures 30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

-de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux ;

-de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

-et de 11 h.15 à midi devant Auchan au Val-Sud ;

Dimanche 2 mars, de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;

Lundi 3 mars, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

Georges Ibrahim Abdallah : acharnement judiciaire

Georges Ibrahim Abdallah : acharnement judiciaire

Les manifestations prévues mercredi 19 et jeudi 20 février, en faveur de la libération annoncée de Georges Ibrahim Abdallah, ont été interdites par le préfet de police de Paris Laurent Nunez. En même temps, la cour d’appel a repoussé pour la énième fois cette libération.

Publié le 26/02/2025

Militant libanais, Georges Ibrahim Abdallah a été condamné sans preuve pour complicité dans les meurtres d’un attaché militaire américain et d’un diplomate israélien. En 1987, il a écopé d’une peine de prison à perpétuité, mais il est libérable depuis vingt-cinq ans. Les autorités judiciaires n’en ont pas moins rejeté ses demandes successives de libération.

Au bout d’une quarantaine d’années d’emprisonnement injuste, le tribunal d’application des peines a ordonné sa remise en liberté le 15 novembre 2024. Le Liban s’est dit prêt à l’accueillir suite à la décision de son expulsion immédiate. Malgré tout, le Parquet national antiterroriste a encore fait suspendre sa libération jusqu’à son nouveau passage devant la cour d’appel, le 20 février. Ce jour-là, non seulement, celle-ci a décidé de repousser encore sa libération au 19 juin, et de plus, l’a conditionnée au versement de dommages et intérêts aux parties civiles, entre autres les États-Unis qui depuis le début font pression pour son maintien en détention.

Durant toutes ces années de détention, Georges Ibrahim Abdallah n’a jamais renié ses convictions communistes et son engagement pour la cause palestinienne. C’est pour lui faire payer cette détermination que les autorités judiciaires entravent sa libération jusqu’à inventer de nouvelles conditions à celle-ci. Il y a répondu en faisant dire par son avocat son refus d’indemniser les États-Unis qui « envoient des bombes sur les enfants palestiniens et libanais ».

Par cette décision inique, par l’interdiction des manifestations de soutien, l’État français obtempère aux demandes des États-Unis, maintenant un homme en prison en tout arbitraire et se montre prêt à réprimer ceux qui dénoncent la politique impérialiste au Moyen Orient.

                                                          Joséphine Sina (Lutte ouvrière n°2952)

Établissements scolaires : déshabiller Pierre pour habiller (Saint) Paul

Quand ce n’est pas l’armée, c’est l’école privée

 

(c) Ouest-France

Après avoir fermé les maternités des hôpitaux publics de Paimpol et Guingamp dans les Côtes d’Armor, au moment où l’hôpital public de Saint-Brieuc annonce un déficit, et où les Urgences à Paimpol, Lannion et Guingamp sont fermées totalement ou partiellement, l’État sort 300 000 euros pour « aider » la maternité de l’hôpital privé de Plérin.
         Quand on vous dit qu’il n’y a plus d’argent pour les services publics !