lundi 10 février 2025

CPI : pas de justice sous l’impérialisme

 

C’est le système impérialiste du droit du plus fort qui est à renverser

 

 

Trump a décrété des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI) en rétorsion de la poursuite pour crime contre l’humanité entamée à l’encontre de Netanyahou pour le massacre des Palestiniens. Toutes les personnes collaborant de près ou de loin avec la CPI sur ce dossier sont visées par Trump, qui dit crûment que le droit international est le droit du plus fort.

         De leur côté, les gouvernements de 79 pays, dont ceux d’Europe occidentale, se sont indignés de ces sanctions qui, selon eux, décrédibiliserait le droit international. Quelle hypocrisie ! La CPI n’a jamais poursuivi les dirigeants pour les crimes perpétrés par l’armée britannique en Irak ou Afghanistan, ni par l’armée française en Afrique. Et pour cause : la CPI est l’émanation de ces donneurs d’ordre.

         C’est le système impérialiste, inséparable de son cortège d’exploitation et de guerres, qui est à renverser. Sans cela, pas de véritable justice.

Auto-entrepreneurs : en sursis

 

Suspendue pour combien de temps ?

 

 

Dans le budget concocté par Bayrou, pour gagner 400 millions d’euros, le gouvernement avait baissé de 37 500 à 25 000 euros le seuil au-dessus duquel les activités des auto-entrepreneurs devaient être soumises à la TVA. Des centaines de milliers de chauffeurs Uber ou autres coiffeurs à domicile allaient devoir soit augmenter leurs tarifs de 20 % et risquer de perdre des clients, soit diminuer leur propre revenu.

         Cette mesure était soutenue par les syndicats des artisans et des PME au nom de « l’équilibre concurrentiel ». Mais face au tollé du côté des auto-entrepreneurs, le ministre de l’Économie a suspendu la mesure. Pour combien de temps ?

Michelin : “les casseurs, c’est les patrons !”

Michelin : “les casseurs, c’est les patrons !”

Publié le 05/02/2025

Mardi 4 février, 130 travailleurs de l’usine de Cholet ont de nouveau fait le déplacement à Clermont-Ferrand devant le siège du groupe Michelin, afin de faire pression sur les énièmes négociations entre syndicats et direction.

 

 

Ce jour-là, ils ont été rejoints par des ouvriers d’autres sites qui, s’ils ne sont pas pour l’instant touchés par des licenciements, sont victimes eux aussi de la course au profit avec des salaires quasiment gelés. Les propos récents du PDG de Michelin, Florent Menegaux, et ses pleurnicheries indécentes sur ses prétendues difficultés à faire des affaires en France lui ont valu des invectives fleuries.

Les 300 manifestants ont été accueillis par des CRS : « On voit le vrai visage de l’État, toujours du côté des capitalistes ! », a dénoncé un représentant du comité de lutte des travailleurs de Cholet. Il a rappelé que ce qu’ils vivent aujourd’hui, c’est ce que vivent plus de 150 000 salariés menacés de licenciement à travers le pays, et que se regrouper pour dire non tous ensemble ferait le plus grand bien. Faisant fi des barrières, les manifestants ont réussi à coller sur les vitres du siège les 1 254 matricules de la totalité des futurs licenciés de Vannes et de Cholet.

Dans l’après-midi, ils ont appris que, devant le refus de la direction de discuter tant qu’elle ne serait pas face à des revendications « sérieuses », l’intersyndicale avait baissé ses exigences de 70 000 à 55 000 euros d’indemnité supralégale, et de 300 à 250 euros de prime par année d’ancienneté, sans même en référer aux ouvriers de Cholet présents.

Cela démontre, s’il en était besoin, combien les travailleurs de Cholet ont eu raison de constituer un comité de lutte, de façon qu’aucune décision ne soit prise sans être débattue et tranchée en assemblée générale, par les salariés en lutte eux-mêmes. Ce contrôle des travailleurs sur leur propre combat est la meilleure et la seule garantie pour que leur énergie ne soit pas bradée.

                                       Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2949)