vendredi 7 février 2025

Argenteuil, activité de chirurgie bariatrique, une mobilisation qui reste à construire

La défense de l’hôpital public : une priorité pour la population

 

                                                       DM

C’est dans un large incognito de la population d’Argenteuil qu’a eu lieu hier en début d’après-midi la marche, de l’hôpital d’Argenteuil à la sous-préfecture, pour exiger le retour de l’activité de chirurgie liée à l’obésité sévère que l’ARS d’Ile de France a supprimée dernièrement à l’hôpital Victor Dupouy.

         Le cortège comprenant 100-120 personnes était composé pour l’essentiel d’agents de l’hôpital, d’élus et de militants politiques, dont une poignée de membres de la municipalité. Certes ces derniers étaient là. Certes le maire d’Argenteuil a signé avec sa consœur la maire d’Eaubonne un courrier à l’ARS réclamant le maintien de l’activité. Mais aucune information n’a été faite à la population sur le sujet, ce que la municipalité sait faire massivement pour des sujets d’une bien moindre importance.

         Parmi les organisations politiques d’Argenteuil, aucune n’a pris l’initiative d’un appel pour cette marche. Pour notre part, nous avons eu bien du mal à obtenir un signe de son existence. Nous avions fait lundi un article sur le présent blog, et nous l’avions évoquée à l’occasion de notre fête locale il y a dix jours. Par ailleurs, seul le syndicat autonome de l’hôpital était présent…

         Dans cette affaire, les édiles peuvent obtenir un miracle qui ne serait que le résultat de marchandages. Car le problème de fond est la réduction des crédits gouvernementaux affectés à la santé et à l’hôpital.

         Les habitants et les personnels ont toutes les raisons de compter davantage sur la mobilisation. Mais celle-ci reste pour l’essentiel à construire.DM

 

jeudi 6 février 2025

Le PS à la rescousse de Bayrou

 Le PS à la rescousse de Bayrou

Publié le 05/02/2025

En refusant de voter la motion de censure de LFI, les députés du PS allaient permettre à Bayrou de faire adopter les budgets de l’État et de la Sécurité sociale sans que son gouvernement soit renversé.

Bayrou n’a fait aucune concession sérieuse aux demandes du PS, et son budget est tout autant un budget d’austérité que celui qu’avait présenté Barnier. Mais les députés du PS, pas encore remis de leur audace d’avoir fait chuter le précédent gouvernement, tenaient visiblement trop à se montrer responsables pour renouveler leur geste.

Pour se justifier, ils ont invoqué les inquiétudes « des maires, des élus et des responsables associatifs redoutant de perdre leurs budgets » ou celles des millions de foyers aux revenus modestes qui auraient pu devenir imposables en l’absence d’un budget remontant les seuils d’imposition. Mais c’est d’abord à la bourgeoisie, grande ou petite, qui mène depuis des semaines une campagne contre les politiciens « hors sol » ou « irresponsables », accusés d’entretenir l’instabilité politique, que le PS voulait montrer son sens des responsabilités.

En titrant le 4 février « Précieux feu vert du PS au Budget », le journal Les Échos a donné une indication du soulagement des milieux patronaux devant ce geste qui donne quelques semaines de répit au gouvernement Bayrou. Même si celui-ci reste sans majorité, il pourra gérer les affaires courantes de la bourgeoisie française, défendre ses intérêts face à ses concurrents étrangers, arbitrer entre les différents secteurs et prendre tous les décrets exigés par les Nestlé, Lactalis ou autres Tefal.

Pour tenter de se laver les mains de ce soutien au gouvernement et montrer qu’il reste dans l’opposition, le PS a dit qu’il déposerait une motion de censure, calibrée pour que le RN ne la vote pas, contre les propos de Bayrou dénonçant « la submersion migratoire ». Les députés LFI, écologistes et PCF, alliés et concurrents du PS, ont bien sûr moqué cette « motion balle à blanc » et crié à la trahison. Mais faire mine de s’indigner que les députés François Hollande, ex-président de la république ou Aurélien Rousseau, ex-ministre de Macron, ayant participé à l’élaboration de la dernière réforme des retraites, élus grâce au NFP, soient prêts à sauver le gouvernement Bayrou, c’est se moquer du monde. Tous les députés du NFP, sans exception, ont en fait exactement le même respect des institutions, des prérogatives du parlement et de l’ordre social. Et ils peuvent d’autant plus se permettre de voter la censure contre Bayrou que le renoncement du PS, comme d’ailleurs celui du RN dès le lendemain, au nom du même « sens des responsabilités », rend cette censure tout aussi « balle à blanc ».

Pour combattre l’austérité budgétaire et les attaques antiouvrières du gouvernement, les travailleurs n’ont rien à attendre de ces tartuffes parlementaires et ne peuvent compter que sur leur propre mobilisation.

                                                               Xavier Lachau (Lutte ouvrière n°2949)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui jeudi 6 février, de 16 h.45 à 17 h.30 à l’entrée du parc de la mairie ;

-Vendredi 7 février, de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour Babou » ;

-Samedi 8 février : de 11 h. à 11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,

-de 10 heures 30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie (sous réserve) ;

-de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux ;

-et de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

Dimanche 9 février, de 10 heures 15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre ;

-et de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;

Lundi 10 février, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

Sociétés d’autoroute : jackpot, racket et vol

Vol organisé

 

 

L’autorité de régulation des transports vient de publier le montant des bénéfices engrangés en 2023 par les sociétés d’autoroutes privées : avec 4,4 milliards d’euros pour 9 000 kilomètres concédés, cela représente près de 500 000 euros par kilomètre d’autoroute !

         Pour la vingtaine de sociétés concessionnaires, détenues surtout par Eiffage, Vinci et Abertis, c’est le jackpot. Pour les usagers qui ont vu les péages augmenter de 8,9 % depuis deux ans, c’est le racket. Pour la collectivité, qui a financé la construction des autoroutes rétrocédées par l’État à ces groupes privés, c’est du vol organisé.

 

Éducation : éducation publique, effectifs déjà « à l’os »

On sait compter !

 

Crédit image: brigitte cano

Le principal syndicat de chefs d’établissement annonce, après enquête, l’augmentation du nombre d’enseignants absents pour de longues durées et non remplacés, voire de postes d’enseignants jamais pourvus. Seul un établissement sur trois a des effectifs complets. Le gouvernement Bayrou se vante d’avoir renoncé à supprimer 4 000 postes dans l’éducation nationale, pour rendre plus digeste sa potion budgétaire. Mais l’école est déjà à l’os, même sans ces suppressions.

         Ce même budget prévoit 3,3 milliards de plus pour l’armée. Cherchez l’erreur.