Liban-Gaza :
pas de trêve pour le massacre
Publié le 27/11/2024
Le Premier ministre israélien
Netanyahou a annoncé, mardi 26 novembre, que son cabinet de sécurité
acceptait un cessez-le-feu au Liban.
L’accord négocié sous l’égide des
États-Unis prévoirait une trêve de soixante jours durant laquelle le Hezbollah
et l’armée israélienne se retireraient pour laisser place à l’armée libanaise.
Un comité international de surveillance composé de cinq pays, dont la France,
et présidé par les États-Unis, serait mis en place pour garantir le
cessez-le-feu.
Pour parvenir à cet accord, les
responsables américains ont assuré le gouvernement israélien que le droit de
bombarder le Liban lui sera reconnu s’il l’estime nécessaire. En réalité,
l’État israélien n’a jamais eu besoin d’une quelconque autorisation pour
s’arroger ce droit, voire celui d’occuper le sud du Liban ; comme il l’a fait pendant
près de vingt ans, entre 1982 et 2000.
Aujourd’hui les dirigeants
israéliens n’envisagent manifestement pas une nouvelle occupation. Alors que la
guerre dure déjà depuis plus de deux mois, leurs troupes font face à une forte
résistance des milices du Hezbollah. L’état-major israélien ne peut se vanter
d’avoir atteint son objectif, qui était de mettre fin aux tirs de missiles qui
ont entraîné le déplacement de 60 000 Israéliens vivant à la frontière
libanaise. Dimanche 24 novembre, le Hezbollah a encore
tiré environ 250 roquettes et autres projectiles sur Israël, blessant sept
personnes.
Avant d’accepter ce
cessez-le-feu, l’armée israélienne a intensifié ses bombardements sur de
nombreuses régions du Liban et à Beyrouth faisant des dizaines de morts chaque
jour. Prétendant viser un dirigeant ou un centre de commandement du Hezbollah,
les bombes israéliennes détruisent des immeubles entiers. Elles ont déjà fait
plus de 2 000 morts et entraîné le déplacement de plus du quart des 5,3 millions
de Libanais.
Par contre, le gouvernement
israélien n’envisage pas l’arrêt de la guerre à Gaza. Les bombardements se
poursuivent jour et nuit sur l’ensemble de l’enclave palestinienne, portant le
nombre des victimes à plus de 44 000. Depuis le 6 octobre,
la ville de Jabaliya et ses environs sont soumis à un siège, privant les 65
000 Palestiniens qui s’y trouvent d’accès à l’aide alimentaire et à l’eau
potable.
Depuis plus d’un an, l’armée
israélienne peut se livrer à une véritable guerre d’extermination à Gaza. C’est
le programme revendiqué de l’extrême droite, dont l’un des représentants au
gouvernement, le ministre des Finances Bezalel Smotrich, a déclaré lundi 25 novembre
devant un organisme représentant
les colons de Cisjordanie : « On peut créer une situation dans laquelle,
d’ici à deux ans, la population de Gaza sera réduite de moitié ».
Fort du soutien indéfectible des
dirigeants des puissances impérialistes, en premier lieu les États- Unis, le
gouvernement israélien a les mains libres pour poursuivre le massacre. Sa
politique criminelle condamne du même coup la population israélienne à vivre
dans un état de guerre permanent. Une partie des Israéliens en ont conscience
et refusent cette perspective. Le 23 novembre, comme tous les samedis
depuis des semaines, des milliers de personnes ont manifesté à Tel Aviv,
exprimant leur opposition à Netanyahou, à son gouvernement et à sa guerre.
Marc Rémy (Lutte ouvrière n°2939)
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région
:
Vendredi 29 novembre, de 15 h.45 à 16 h.30 marché du Val-Nord.
Et de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour Babou » ;
Samedi 30 novembre : de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;
-de 10 h.30 à midi, centre Cl de la cité Joliot-Curie ;
-de 11 h. à 11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,
-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie.
Dimanche 1er décembre, de 11 h. à midi, au marché Héloïse (sous réserve) ;
Lundi 2 décembre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à
Saint-Gratien.
Réservez
votre place pour notre banquet local du samedi 25 janvier 2025 prochain à
L’Atrium. Le prix : 17 euros, 8 euros pour les enfants de moins de 14 ans.