Emploi
des handicapés : Macron papote, Barnier rabote
Publié le 17/10/2024
Une fois éteintes les lumières
des Jeux paralympiques, c’est le retour à la réalité brutale pour les personnes
en situation de handicap.
Au milieu des flonflons, Macron
n’était pourtant pas avare de grands mots sur les progrès de l’accessibilité,
sous tous ses aspects, à ces 12 millions de personnes. Quand la bise fut
venue, son Premier ministre, en mal de millions pour éponger la dette, a projeté
de s’en prendre à leur insertion professionnelle.
Il est en effet question, dans
les pistes d’économies budgétaires, de récupérer un cinquième des sommes
versées au fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées,
que gère l’association d’aide à l’emploi de ces personnes, l’Agefiph. Le fonds
est alimenté par les pénalités versées par les entreprises de 20 salariés
ou plus qui ne répondent pas à l’obligation légale d’employer au moins 6 % de
salariés handicapés. Ces pénalités se montent chaque année à environ
550 millions d’euros. En principe, les fonds dédiés doivent servir à
financer des formations, des accompagnements, des adaptations de postes de
travail, tous dispositifs loin d’être suffisants au demeurant.
Ainsi, après les vibrantes
promesses lors des JO, après avoir déclaré la santé mentale grande cause
nationale, Macron et Barnier font pire que revenir à l’anormal. Premier geste
significatif, l’oubli de nommer un ministre chargé de cette partie de la
population, oubli réparé quelque temps plus tard face à la vague d’indignation
qu’il avait suscitée, par la nomination de Charlotte Parmentier- Lecocq,
précédemment membre d’un groupe parlementaire dédié… aux équidés.
À présent, Barnier envisage de
ponctionner sans vergogne le fonds géré par l’Agefiph, alors que celui-ci est
prévu pour aider les handicapés à trouver un emploi compatible avec leur état
de santé. Non seulement l’accès au minimum – un emploi – est un parcours du
combattant pour les handicapés, mais les infimes amendes versées par les
patrons ne leur reviendraient même pas en totalité ! En butte aux
difficultés d’accès aux bâtiments, à l’école, aux soins, à l’accompagnement,
les personnes handicapées doivent pouvoir accéder à l’autonomie financière par
le biais d’un emploi. Pourtant, alors que les deux tiers des 15-24 ans
sont en activité, 45 % seulement des handicapés ont un emploi, leur taux de
chômage, en particulier de longue durée, est double de celui des valides.
L’idée de s’en prendre à l’un de
leurs budgets dédiés est scandaleuse.
Viviane Lafont (Lutte ouvrière
n°2933)
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région
:
Aujourd’hui vendredi 18 octobre, de 15 h.45 à 16 h.30 marché du Val-Nord ,
Et de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour Babou » ;
Samedi 19 octobre : de 10 h.30 à midi, centre Cl de la cité
Joliot-Curie ;
-de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux ;
-de 11 h. à 11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,
-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie.
Dimanche 20 octobre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché,
Et de 11 h. à midi marché Héloïse.
Lundi 21 octobre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à
Saint-Gratien.