dimanche 6 octobre 2024

Inondations : payer les cotisations d’assurance, oui ! Etre indemnisé, c’est une autre affaire

Inondations dans le Pas-de-Calais : pour les sinistrés, rien n’est réglé

Publié le 02/10/2024

Agnès Pannier-Runacher est venue dans le secteur de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, pour sa première visite en tant que nouvelle ministre de la Transition écologique et de la Prévention des risques.

Elle a étalé son autosatisfaction quant à la politique menée par Macron et ses ministres face aux inondations de l’hiver dernier.

Mais sur place l’inquiétude et la colère dominent. Un grand nombre des 33 000 sinistrés sont toujours confrontés aux conséquences de ces inondations. Ils doivent se battre contre des compagnies d’assurance qui font traîner les procédures de rénovation. Près d’un an après, les chantiers de déshumidification et de remise en état des maisons ne sont pas terminés. Les entreprises en charge de ces travaux sont débordées. Pourtant, ce n’est pas une fatalité. Pour augmenter le nombre de chantiers, il faut des embauches. Si ces chantiers sont souvent réalisés par de petites entreprises, voire des artisans, les donneurs d’ordre sont les grosses compagnies d’assurance, qui auraient largement de quoi financer ces embauches.

Des sinistrés se sont aussi retrouvés avec leur dossier d’indemnisation clôturé alors que l’intégralité des sommes dues n’avaient pas été remboursées. Et, alors même que les compagnies d’assurance augmentent fortement le montant de leurs cotisations, elles menacent de ne pas couvrir les dégâts occasionnés en cas de nouvelles inondations.

C’est avec ces méthodes de brigands que les assurances réalisent des profits historiques. Axa, par exemple, déclare une hausse de 4 % de ses profits pour le premier semestre 2024 par rapport à l’an dernier, qui était déjà une année record.

                                                   Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2931)

 

Complémentaires santé : toujours plus chères

Complémentaires santé : toujours plus chères

Publié le 02/10/2024

 


Un rapport d’information sur le coût des complémentaires santé, dont les tarifs ont augmenté de plus de 8 % en moyenne en 2024, a été présenté au Sénat jeudi 26 septembre.

La mission, qui estime que la hausse des tarifs est supérieure à l’augmentation des dépenses de santé et des nouvelles dispositions que les mutuelles ont à assumer, propose 22 pistes de réforme. Si les sénateurs se disent inquiets « pour l’avenir de la couverture santé et de l’accès aux soins », ils ne le sont manifestement pas assez pour retenir l’idée initialement avancée d’augmenter la prise en charge de la Sécurité sociale. Désormais, ils jugent cela « trop complexe ».

Il est plus facile en effet de rejeter la responsabilité sur les mutuelles alors que l’État se désengage sans cesse un peu plus. Qu’importe que cela contraigne encore plus de travailleurs à choisir entre leur mutuelle et les autres dépenses de la vie courante, qui flambent elles aussi. Qu’importe que le renoncement aux soins progresse toujours plus, puisque la seule santé qui les préoccupe est celle des profits des grands groupes capitalistes.

L’accès aux soins devrait être un droit garanti à tous, financé par les caisses des capitalistes.

                                                      David Mencas (Lutte ouvrière n°2931)

 

Argenteuil, fumet préélectoral étonnant en vue des prochaines élections municipales

Des préoccupations si loin des vrais problèmes de l’heure

 

 

Localement, un petit air préélectoral s’installe à Argenteuil pour des élections municipales qui auront lieu seulement au premier trimestre de l’année 2026. Mais cela vient vite pour un tout petit milieu dont l’intérêt pour la société se limite dans les grandes villes à l’espoir d’une situation caractérisée par des indemnités substantielles et quelques honneurs certes dérisoires. À des années-lumière de ce qui se passe dans les petites communes où les maires sont en liaison directe avec les habitants et agissent avec des moyens limités.

         Du côté de la municipalité, on remarque certaines réorientations pour faire oublier des décisions malheureuses ou des silences passés, et de l'acrimonie à l’égard de conseillers qui ne sont pas de son camp. Elle a abandonné heureusement le projet Jean Vilar, elle lorgne du côté de l’écologie.

         Pourtant, des temps sombres pointent pour les collectivités locales. Elles sont dans la ligne de mire des projets d’austérité gouvernementale. La presse évoque plus de 9 milliards d’économies et 5 milliards de recettes en moins à leur encontre. La Cour des comptes suggère la suppression de 100 000 postes dans les collectivités.

         Surtout, les problèmes et les menaces qui pèsent sur la société toute entière, crise et menaces de guerre, méritent que l’on concentre sur eux réflexion et activité. C’est bien évidemment la conviction et la préoccupation de l’heure des militants ouvriers révolutionnaires. DM