samedi 5 octobre 2024

Stellantis : Qui veut gagner des milliards ?

Stellantis : Qui veut gagner des milliards ?

Publié le 02/10/2024

Après Renault qui a affirmé il y a quelques jours, être en « mode survie », Stellantis vient d’annoncer une baisse de ses objectifs financiers, ce qui a provoqué une chute de ses actions en bourse.

Cela s’inscrit dans un véritable matraquage médiatique sur « la crise de l’automobile » qui vise à faire croire que les attaques contre les travailleurs du secteur, les fermetures d’usines de constructeurs ou de sous-traitants seraient justifiées par un retournement de la situation du marché de l’automobile. Mais c’est un énorme mensonge !

Depuis 2020, les ventes mondiales n’ont pas cessé d’augmenter. Et les profits, eux, ont explosé grâce aux attaques contre les travailleurs. Au point que les entreprises réunies dans l’Association des constructeurs européens d’automobiles ont engrangé 130 milliards de profits en deux ans. Mais ils savent que le marché automobile n’est pas extensible à l’infini. Alors, depuis des semaines les prévisions sont à un ralentissement des ventes et la presse multiplie les formules catastrophistes. Ainsi Le Figaro du 1er octobre titrait « La descente aux enfers de Stellantis ».

À quoi ressemble donc cette « descente aux enfers » ? Simplement, qu’en 2024, au lieu de faire une « marge opérationnelle » de plus de 10 %, le groupe ne fera que 5,5 ou 7 %. La rentabilité financière pour les actionnaires sera donc un peu moindre que les années précédentes. Mais il n’y a aucune perte pour l’entreprise. Au contraire les profits continuent à être astronomiques. Au premier semestre 2024, Stellantis a encaissé 5,6 milliards d’euros de profits. Comme en 2023, sur la même période, il avait gagné 10,9 milliards, les actionnaires, les marchés financiers, les spéculateurs estiment qu’ils sont perdants ! Et certains retirent leurs capitaux pour trouver ailleurs un placement plus rentable.

Pour mesurer le niveau des profits, il faut se rappeler qu’en 2019, PSA avait fait un bénéfice jugé record de 3,2 milliards d’euros. La même année celui de Fiat s’élevait à 2,7 milliards. Depuis les deux constructeurs ont formé ensemble le groupe Stellantis. Si on compare donc ces bénéfices en 2019 avec celui de Stellantis en 2024, on se rend compte qu’en six mois le groupe a gagné autant que toute l’année 2019.

Ni Stellantis, ni les autres constructeurs automobiles ne sont pour l’instant en difficulté. Et encore moins leurs actionnaires. Mais, même quand les groupes industriels sont richissimes, ils sont dans l’obligation d’arracher des parts de marché aux concurrents pour continuer à faire grossir la masse des profits, sous peine que les financiers aillent voir ailleurs. Ils se mènent donc la guerre entre eux, avec la peau des travailleurs.

C’est pourquoi les travailleurs n’ont pas à choisir le camp de leur patron contre un autre, car dans tous les cas ils n’ont rien à y gagner.

Quand les affaires de certains constructeurs vont bien c’est parce qu’ils arrivent à exploiter suffisamment leurs propres travailleurs pour dégager plus de profits. Et quand les ventes s’écrouleront pour de bon, ce qui finira par arriver car c’est une loi du système capitaliste, les patrons feront payer aux travailleurs.

Les intérêts des travailleurs du secteur n’ont rien à voir avec les fluctuations du marché, réelles ou supposées. Plus ils en seront conscients, mieux ils pourront combattre ces requins.

Marion Ajar (Lutte ouvrière n °2931)

 

Argenteuil, la tunique, la municipalité, et une arlésienne locale, la Loi de séparation de l’Église et de l’État

Argenteuil.fr : « Nous c’est pour la construction du parti que nous avons besoin de bénévoles. Vous pouvez faire passer l’info ? »

 

Ouais, en plus, refaite
 

Dans la lettre d’information internet de la Ville, argenteuil.fr, lettre d’information #27, nous avons découvert avec une certaine surprise la perle suivante : la municipalité se fait l’intermédiaire de l’Église catholique, apostolique et romaine, pour l’aider à organiser un évènement religieux.

         Certes, Argenteuil possède en sa principale église un vêtement du VIème siècle sans doute, un peu plus tôt, un peu plus tard, ce qui est ancien mais n’a rien d’extraordinaire en soi. Seulement, le tissu est considéré par cette confession religieuse comme ayant été porté par le personnage central de son crédo, un dénommé Jésus, ayant vécu, pour ces croyants un demi-millénaire plus tôt que la pièce en question.

         De temps en temps, cette « Tunique » est présentée au public. C’était rare, mais comme la dernière ostension, assez récente, a obtenu un certain succès, les cathos de la paroisse locale remettent le couvert. Et la municipalité diffuse sur internet leur appel à bénévoles.

         On croyait qu’il y avait une certaine séparation de l’Église et de l’État, mais apparemment, l’information a bien du mal à continuer de franchir la Seine ! DM

 

vendredi 4 octobre 2024

Barnier : creux comme toujours, réactionnaire comme rarement

 Barnier : creux comme toujours, réactionnaire comme rarement

Publié le 02/10/2024

Mardi 1er octobre, le Premier ministre Barnier a fixé son cap devant les députés. Il a certes commencé par dire que les plus riches et les grandes entreprises seront mis à contribution, exceptionnellement, pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État.

 


Qui, combien, comment ? Voilà un mystère aussi bien gardé que les coffres des capitalistes. Tout au long du discours, aucune des économies envisagées pour réduire le déficit public ne concerne les cadeaux faits au grand patronat, toutes retomberont donc directement ou indirectement sur la population, comme à l’accoutumée.

Aux travailleurs, Barnier offre une augmentation de 2 % du smic au 1er novembre, c’est-à-dire la misérable augmentation déjà évoquée cet été et de toute façon obligatoire au 1er janvier. Pour le reste, les salariés, les retraités et les pensionnés attendront l’issue d’un dialogue social renouvelé entre les confédérations syndicales et le patronat. On a rarement vu une baudruche aussi plate. Les services publics continueront à dépérir et, faute d’avoir les moyens d’embaucher, ils en seront réduits à demander aux retraités, enseignants ou médecins, de reprendre le collier.

Barnier, qui a besoin du vote ou de l’abstention des députés pour que son gouvernement ne soit pas censuré, a fait appel à leur sens du compromis en leur offrant des dragées très inégalement réparties. Si la gauche a dû se contenter d’un coup de chapeau au socialiste Rocard, cadeau peu onéreux, Barnier offre au RN le débat sur le changement de scrutin exigé par l’extrême droite, des possibilités nouvelles de participer à l’élaboration des lois. Ces hochets parlementaires sont enrobés dans la promesse, dont il a déjà donné des gages, de « respecter » le RN. Il honore surtout l’extrême droite en reprenant son vocabulaire, sur un ton à peine moins provocateur que celui de Retailleau, quant à l’immigration et à la sécurité. Il y aura donc plus de contrôles, aux frontières et dans la rue, plus de prisons et de prisonniers, plus d’amendes et de saisies sur salaire et sur allocation pour les payer. Précis pour une fois, le Premier ministre se propose de faire arrêter, juger, condamner et emprisonner sur le champ les délinquants mineurs. Il vise ici évidemment les petits voyous et ceux qui traînent avec eux dans les cités populaires, pas les industriels et les financiers qui ruinent les populations et détruisent la planète.

Barnier, consacrant quelques phrases à l’outre-mer, a parlé de la nécessaire lutte contre la vie chère dans ces régions. C’est un écho évident aux luttes actuelles en Martinique. Le Premier ministre a aussi accédé à certaines des revendications politiques qui mobilisent les Kanaks en Nouvelle-Calédonie depuis des mois, à travers de multiples manifestations et malgré une féroce répression policière et militaire.

Comment dire plus clairement que Barnier craint l’explosion sociale, semble la prévoir et céderait devant elle. Voilà qui constitue, pour les travailleurs, la seule information sérieuse de ce discours purgatif.

                                                             Paul Galois (Lutte ouvrière n°2931)

 

Samedi 05 octobre

Manifestation

Contre la guerre de Netanyahou, soutenue par les puissances impérialistes, manifestons le 5 octobre

à 14h00

Contre la politique criminelle du gouvernement israélien, la destruction et les massacres à Gaza et en Cisjordanie, et désormais l’extension de la guerre au Liban, Lutte ouvrière participera aux manifestations pour dénoncer aussi la complicité des gouvernements occidentaux, dont le gouvernement français, pour affirmer qu’il ne pourra pas y avoir de paix pour les peuples du Moyen-Orient sans renverser la domination impérialiste sur cette région, qui l’enfonce depuis un siècle dans des conflits sans fin.

À Paris, la manifestation partira à 14h de la place de la République

 

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui vendredi 4 octobre, de 15 h.45 à 16 h.30 marché du Val-Nord ,

Et de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour Babou » ;

Samedi 5 octobre : de 10 h.30 à midi, centre Cl de la cité Joliot-Curie ;

-de 10 h. à 10 h.30 marché des Coteaux ;

-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie.

Dimanche 6 octobre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché,

Papeete : violences policières sous les tropiques

Entrainées au mépris des pauvres

 

 

En Polynésie, dans un quartier dit sensible de Papeete, quatre policiers ont frappé une personne handicapée en fauteuil roulant. Après avoir soulevé son fauteuil pour le faire chuter, ils l’ont ensuite frappé à la tête alors qu’il était à terre.

         Ce n’est que parce qu’une vidéo de la scène a été diffusée sur les réseaux sociaux que ces policiers ont dû revenir sur leur première déclaration dans laquelle c’étaient eux les victimes d’un handicapé.

         Sous toutes les latitudes les forces de l’ordre sont formées et entrainées au mépris des pauvres pour au besoin, les mater par la force.